Africa-Press – Congo Brazzaville. L’intersyndical de la Société des postes et de l’épargne du Congo (SOPECO) a décidé, le 7 octobre à Brazzaville, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, d’envisager un mouvement de sit-in en réponse à leurs revendications, notamment liées à l’irrégularité chronique dans le paiement des salaires des agents de cette société paraétatique.
Le regroupement syndical justifie cette décision par le non-respect des engagements de la direction générale concernant le déséquilibre social des agents, qui accuse plus de 50 mois d’arriérés de salaires depuis sept ans. Parmi les griefs, on note la dilapidation des fonds issus du timbre électronique, le paiement tardif des salaires des mois de mars et avril versés seulement en août 2025, la mauvaise gestion du parc automobile devenu obsolète, ainsi que l’état de dégradation totale des meubles et bâtiments. La dégradation des outils de travail et la mauvaise utilisation du personnel à des fins partisanes font également partie des réclamations des syndicats de la SOPECO.
Parmi les exigences figure l’annulation sans condition des reclassements arbitraires opérés par la directrice générale au profit de certains travailleurs, en violation des lois et règlements de la République. L’intersyndical réclame aussi la reprise immédiate, dans un délai raisonnable, des négociations liées au protocole d’accord signé en janvier 2023 entre la direction générale et les partenaires sociaux, devenu obsolète.
Les doléances portent également sur la restauration des outils et conditions de travail, devenues si difficiles qu’elles empêchent les agents de bien accomplir leurs tâches et l’entreprise d’atteindre des rendements satisfaisants comparés aux années précédant 2018. L’intersyndical demande par ailleurs la nomination d’un postier au poste de secrétaire général de la Banque postale du Congo, un enjeu à la fois économique et social essentiel pour défendre les intérêts de la SOPECO, actionnaire à hauteur de 20%.
Pour le Syndicat général de la poste et la Fédération des travailleurs du secteur postal, le non-respect de ces engagements ne pourra que renforcer la colère légitime des travailleurs et compromettre définitivement la paix sociale au sein de l’entreprise, avec pour conséquence la paralysie des activités postales.
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