Africa-Press – Congo Kinshasa. Martin Fayulu, figure de l’opposition congolaise et président de l’ECiDé, a, une nouvelle fois, jeté un pavé dans la mare politique, ce vendredi 30 mai 2025. Dans une publication incisive sur son compte X, l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 et 2023 s’interroge sur la nature des enjeux politiques en cours entre les camps de Félix Tshisekedi et de Joseph Kabila.
« Assistons-nous à une troisième grossesse du couple FCC-CASH ou à une première grossesse du couple Union Sacrée-FCC? Qui veut-on vraiment prendre pour le dindon de la farce? Le peuple? », a écrit Fayulu.
Cette déclaration intervient dans un contexte de réchauffement apparent entre certains ténors du FCC -Front Commun pour le Congo-, plateforme de l’ancien Président Joseph Kabila, et l’Union Sacrée, coalition au pouvoir dirigée par le Président Félix Tshisekedi. Alors que plusieurs figures politiques du FCC semblent se repositionner sur l’échiquier national, des spéculations circulent sur d’éventuelles négociations ou alliances tacites avec le régime en place.
Fayulu, qui n’a jamais reconnu la victoire de Tshisekedi en 2018, alerte ainsi sur une possible recomposition politique perçue comme une trahison des attentes populaires. En faisant référence aux « grossesses » politiques entre les camps FCC et CASH, il ravive le souvenir de l’alliance controversée, qui avait permis au Président Félix Tshisekedi de gouverner avec une majorité héritée de Kabila, avant la rupture et la formation de l’Union Sacrée.
L’interrogation de Fayulu résonne particulièrement, alors que la tension reste vive entre les partisans d’un renouveau institutionnel et ceux qui redoutent un retour aux calculs politiciens. Ce message pourrait également être interprété comme un avertissement à l’opinion publique: toute tentative de rapprochement entre les anciens partenaires FCC et Union Sacrée serait, selon lui, un marché de dupes au détriment du peuple congolais.
Pour l’heure, aucune déclaration officielle ne confirme un pacte entre les deux camps, plutôt que des tiraillements. Mais dans les couloirs, des signes de rapprochement discret sont observés.
Dans un pays où les alliances politiques se font et se défont au gré des intérêts, la sortie de Fayulu rappelle que la vigilance citoyenne reste de mise à l’approche des prochaines échéances institutionnelles, et dans un climat de crise sécuritaire et sociale persistante.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press