Africa-Press – Congo Kinshasa. La Force navale des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a rejeté, mercredi 11 juin à Kinshasa, les accusations portées contre ses militaires par le bourgmestre de Barumbu, Christophe Lomami, qui affirme avoir été agressé par ces derniers.
Dans une déclaration faite par le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’état-major de la Force navale, les allégations du bourgmestre sont qualifiées de « totalement fausses et dénuées de tout fondement ». Le major Kasereka précise que les vidéos publiées par M. Lomami sur les réseaux sociaux ne montrent aucune preuve de violence ou d’agression.
Selon la Force navale, l’incident s’est produit lorsque le bourgmestre, sans s’identifier, a ordonné à ses policiers de saisir les matériaux et outils de travail utilisés par des soudeurs installant un dispositif de sécurisation devant les installations de l’état-major. Cette action a suscité l’opposition des militaires chargés de la garde, mais aucune violence n’aurait été exercée, et le bourgmestre serait reparti en toute sécurité.
La Force navale dénonce cette attitude qu’elle juge irresponsable, soulignant qu’elle aurait pu créer des incompréhensions entre militaires et policiers. Elle appelle à la responsabilité des autorités locales pour éviter de telles situations à l’avenir.
Le 4 juin dernier, le bourgmestre de Barumbu avait affirmé à la presse qu’il a été violemment agressé par des militaires de la Force navale alors qu’il effectuait une tournée d’inspection dans quelques quartiers de sa commune. Il accuse ces soldats de l’avoir tabassé, séquestré et humilié publiquement, avec ses gardes du corps, alors qu’il ordonnait l’arrêt de la construction par les militaires d’un hangar sur une voie publique.
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