Africa-Press – Congo Kinshasa. Les élections des conseillers urbains, des bourgmestres, des maires ainsi que leurs adjoints pourraient ne pas se tenir dans les délais prévus. La Commission électorale nationale indépendante n’a pas ouvert les bureaux de réception et de traitement des candidatures ce vendredi 15 août 2025 comme annoncé. Dans son communiqué datant du 12 août dernier, la centrale électorale avait souligné que le BRTC ne pourrait être ouvert que si les moyens nécessaires sont disponibilisés par le gouvernement. À ce jour, la Centrale électorale attend toujours le décaissement des fonds par le gouvernement pour lancer le processus.
En attendant, la CENI poursuit les échanges avec l’exécutif, tout en réaffirmant sa détermination à respecter le calendrier électoral.
Elle a réaffirmé, par ailleurs, sa détermination à soutenir la mise en œuvre de la démocratie locale qu’elle qualifie « d’étape finale du processus électoral en RDC ». L’institution d’appui à la démocratie a également exhorté tous ses partenaires et les parties prenantes à « se mobiliser en conséquence pour la tenue de ces élections indirectes ».
L’AETA tire la sonnette d’alarme
Pendant ce temps, l’organisation de la société civile « Agir pour des Élections Transparentes et Apaisées » (AETA), lance un appel pressant aux plus hautes autorités de la République Démocratique du Congo, suite à « la nécessité urgente de décaisser les fonds nécessaires à la tenue des élections des Conseillers Urbains, des Maires et Bourgmestres Adjoints ».
Dans un communiqué, l’AETA a exprimé sa profonde inquiétude. L’organisation constate que malgré la décision n°006/CENI/AP/2025 de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) relative à l’organisation de ces scrutins, et en dépit d’une correspondance du président de la République demandant à la CENI d’organiser ces élections « de toute imminence », aucun fonds n’a encore été mis à disposition.
AETA se dit « surprise, voire ahurie », de la situation, d’autant plus que « l’opération d’enregistrement des candidats devait débuter le 15 août 2025, selon le calendrier de la CENI ». Cette organisation de la société civile déplore le silence du gouvernement face à la situation qui menace de reléguer ces élections aux « calendes grecques » alors qu’elles sont essentielles pour « la décentralisation et la promotion de la bonne gouvernance à la base ».
C’est dans cette optique qu’elle recommande au président de la République, « de s’impliquer personnellement et d’enjoindre le Gouvernement à mettre les fonds requis à la disposition de la CENI de manière urgente ». Et à la Première Ministre, Judith Suminwa, « d’assurer un suivi auprès des ministres sectoriels concernés pour le décaissement effectif des fonds ».
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