Africa-Press – Congo Kinshasa. Le ministre d’Etat de l’urbanisme et habitat, Alexis Gisaro Muvunyi, a présidé, le jeudi 4 septembre 2025 à Kinshasa, la 3e session du comité de pilotage national du Projet d’urgence et de résilience urbaine de Kananga (PURUK) dans la province du Kasaï-Central, autour du thème: « renforcer la résilience urbaine pour une ville plus viable ».
La rencontre a réuni la ministre déléguée à l’urbanisme et habitat, le gouverneur du Kasaï-Central, la maire de Kananga, le coordonnateur et l’unité de gestion du PURUK ainsi que de responsables de l’administration publique et du secteur privé.
Lancé en juin 2023 par le président Félix Tshisekedi pour la période 2023-2027, ce projet bénéficie d’un financement de 100 millions USD de la Banque mondiale, via l’Association internationale de développement (IDA). Son objectif est de protéger les habitations et infrastructures contre les érosions à Kananga et renforcer les capacités de gestion des risques d’érosion et de planification urbaine résiliente au changement climatique.
Le programme fait aujourd’hui face à plusieurs défis et une mesure conservatoire de la Banque mondiale a été imposée avant tout nouveau décaissement des fonds.
Dans son mot d’ouverture, Alexis Gisaro a insisté sur la redynamisation du PURUK, invitant la coordination du programme et les parties prenantes à améliorer la gestion fiduciaire et financière.
Parmi les prochaines étapes figurent la stabilisation d’une centaine d’érosions à Kananga à travers 13 sites supplémentaires, et la révégétalisation de 24 sites érosifs. « La problématique des érosions dans la ville de Kananga est vraiment un problème vital. S’il n’est pas pris en charge, cela est une menace pour les populations. Je vous demande de mettre l’accent sur les résolutions à prendre qui permettront de corriger le tir afin de casser le cycle des érosions à Kananga », a lancé le membre du gouvernement.
Une mission de la Banque mondiale est attendue en ce mois de septembre pour évaluer la situation et lever les mesures conservatoires. De son côté, le ministre a promis de discuter de l’évolution du projet lors de la rencontre prévue au mois d’octobre prochain avec des responsables de la Banque Mondiale.
Il faut noter que le PURUK a déjà enregistré plusieurs réalisations, notamment la stabilisation des sites érosifs sur les chantiers MONUSCO et la signature de deux contrats d’une valeur d’environ 21 millions de dollars américains avec deux entreprises chinoises, concernant 10 nouveaux sites érosifs et 45 têtes d’érosions supplémentaires, afin de protéger les infrastructures importantes telles que le chemin de fer, les écoles, les centres de santé, et de nombreuses habitations.
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