Africa-Press – Congo Kinshasa. Human Rights Watch (HRW) a vivement critiqué, le 1er octobre 2025, la condamnation à mort de l’ancien président Joseph Kabila par la Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo, estimant que ce verdict met en péril l’État de droit et l’avenir démocratique du pays.
L’ONG internationale juge que ce procès, mené par contumace et sans assistance d’avocats, viole les principes fondamentaux d’un procès équitable garantis par le droit international. Elle rappelle, par ailleurs, que la Commission africaine des droits de l’homme a toujours interdit la compétence des juridictions militaires sur les civils.
HRW dénonce un procès expéditif aux allures de règlement de comptes politiques, intervenu dans un contexte où Kabila demeure une figure influente et potentiellement menaçante pour le pouvoir en place. Pour l’organisation, « cette procédure ressemble moins à une quête de justice qu’à une stratégie calculée pour écarter un rival politique ».
Au-delà du cas Kabila, Human Rights Watch avertit que ce verdict envoie un signal inquiétant: tout opposant pourrait être soumis au même traitement arbitraire. « La condamnation de l’ancien président n’est pas un triomphe de la justice, mais un avertissement d’une dérive autoritaire en RDC », souligne l’ONG.
HRW appelle les autorités congolaises à renforcer des institutions judiciaires indépendantes capables de juger, dans le respect des droits fondamentaux, les responsables des violations passées et présentes, plutôt que d’instrumentaliser les tribunaux à des fins politiques.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press