Africa-Press – Congo Kinshasa. Les cadres de l’Union sacrée de la nation ont réagi au message prononcé par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à Bruxelles, lors du Forum Global Gateway 2025. Ils ont salué une prise de parole « lucide, responsable et porteuse d’espoir pour une Afrique souveraine et partenaire du monde ».
Selon les ténors de l’Union, « la participation du président Tshisekedi à ce forum s’inscrivait dans la vision claire d’une Afrique souveraine, partenaire et moteur de la transformation mondiale ». Ce message « rappelle que la RDC n’est pas un pays d’assistance, mais un pays-solution: solution énergétique, climatique, minière, logistique et numérique ».
Les pro-Tshisekedi estiment que le chef de l’État a réaffirmé la position géostratégique de la RDC. « Il a présenté le pays comme un pivot pour la connectivité du continent: un pays-pont entre les océans atlantique et indien, un centre énergétique capable d’alimenter la transition verte mondiale », soulignent-ils. Selon eux, cette approche traduit « la volonté du président Tshisekedi de bâtir un partenariat d’égal à égal avec l’Europe, basé sur des résultats concrets et mesurables ».
Ils rappellent que « la RDC, par sa position, ses ressources et sa stabilité institutionnelle, s’affirme comme un acteur central de la nouvelle géo-économie mondiale ». Dans le même souffle, ils notent que le président a profité de la tribune de Bruxelles pour attirer l’attention sur « la situation imposée par l’agression de l’armée rwandaise dans l’est du pays, tout en tendant la main au président Kagame ».
Un appel à la paix et au respect des processus de dialogue
Pour les membres de la mouvance présidentielle, ce geste traduit « une démarche d’humanité et de hauteur d’État ». Ils estiment qu’en agissant ainsi, « le président Tshisekedi démontre sa volonté constante d’un règlement pacifique de la crise, conformément aux processus de paix en cours à Doha et à Washington DC ».
Face à la réaction critique du gouvernement rwandais, les cadres rappellent que « depuis 2019, le chef de l’État congolais a entrepris une politique d’ouverture et de rapprochement avec tous les pays voisins, y compris ceux avec lesquels les relations étaient tendues ». Ils citent notamment la médiation du 21 août 2019 à Luanda, « sous laquelle les présidents Kagame et Museveni ont signé un mémorandum d’entente mettant fin à une période de tensions ». D’après eux, ces initiatives prouvent que « le président Tshisekedi agit en artisan de paix régionale ».
Des faits irréfutables sur l’agression et la posture défensive de la RDC
Nombreux cadres de la mouvance soulignent que « le président Tshisekedi n’a jamais affiché d’attitude belliqueuse envers le Rwanda, l’Ouganda ou tout autre voisin ». Pour eux, « ses propos doivent être compris dans le cadre de la légitime défense reconnue par le droit international ». Ils précisent: « aucune opération militaire des FARDC n’a visé le territoire rwandais depuis 2019, tandis que des rapports successifs de l’ONU confirment la présence et le commandement des forces rwandaises au sein du M23 ».
Les cadres insistent: « L’agression du territoire congolais par le Rwanda est un fait établi, alors qu’aucune preuve ne démontre une agression congolaise ». Ils rappellent également que « le président Tshisekedi et son homologue rwandais sont les deux seuls capables d’enrayer cette escalade », conformément à la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. Ils pointent ainsi du doigt « le boycott par le Rwanda de la signature de l’accord de paix à Luanda le 15 décembre 2024 ». Ils notent: « Alors que le président Tshisekedi était présent et prêt à signer, Paul Kagame a refusé d’y participer, bloquant ainsi la conclusion de l’accord ». Et d’ajouter que « la RDC, elle, a poursuivi sa marche vers la paix, avec les rencontres de Doha et de Washington, ainsi que la mise en place du Comité conjoint de supervision ». Pour un cardinal de l’Union, « chaque jour de retard coûte des vies congolaises et des villages détruits ». Il souligne que « cette impatience n’est pas celle d’une diplomatie précipitée, mais celle d’un peuple meurtri qui attend que la paix cesse d’être différée ».
Appel à la vérité, à la justice et à la réciprocité des engagements
Les activistes de la société civile rappellent les mots de Tshisekedi à son homologue rwandais: « Il n’est pas trop tard pour agir, ordonnez aux troupes du M23 soutenues par votre pays de mettre fin à cette escalade qui a déjà causé suffisamment de morts ». Ils estiment que « la responsabilité première de la désescalade incombe au Rwanda, commanditaire du M23, dont les exactions ont été documentées ».
Dans la même logique, la plateforme présidentielle rappelle que « la guerre en RDC a coûté plus de 5,4 millions de vies selon l’IRC, un chiffre reconnu par l’ONU ». Ses ténors ajoutent: « Qualifier ces données de fabriquées, c’est insulter la mémoire des victimes et faire preuve de négationnisme politique ».
L’Union sacrée salue la reconnaissance exprimée par le président Tshisekedi à l’égard du président sud-africain Cyril Ramaphosa et des troupes de la SADC. « Leurs sacrifices honorent l’Afrique tout entière. Les insinuations de Kigali sur une prétendue défaite de la SADC relèvent du cynisme », dénonce un cadre Udps qui estime que « la suspension du plaidoyer pour des sanctions n’est pas un signe de faiblesse, mais un choix stratégique de paix ». Convaincu, il estime que « la RDC reste attachée au dialogue, tout en demeurant ferme sur le respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale ». À ses yeux, « le discours du président Tshisekedi à Bruxelles est un acte de courage et un appel à la conscience collective. La paix véritable repose sur la vérité, la justice et la réciprocité des engagements ».
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