Appréciation Du Franc Congolais Et Surveillance Économique

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Appréciation Du Franc Congolais Et Surveillance Économique
Appréciation Du Franc Congolais Et Surveillance Économique

Africa-Press – Congo Kinshasa. Le Gouvernement a été invité, lundi 13 octobre 2025, dans un entretien, à renforcer la surveillance économique, dont les mesures d’encadrement des prix des produits de consommation courante, suite à l’appréciation progressive du franc congolais, par un activiste de droits humains.

« La performance du Franc congolais, saluée par la Banque centrale du Congo (BCC), et le Gouvernement, devrait logiquement induire une baisse des prix, notamment pour les produits importés. Le Gouvernement doit urgemment prendre des mesures d’encadrement des prix pour éviter que cette situation ne dégénère, en renforçant notamment la surveillance économique », a déclaré Jonas Tshiombela, Coordonnateur national de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC).

D’après lui, la situation sur terrain n’est pas encore reluisante, car sur les marchés de certaines villes du pays dont Kinshasa, la capitale, Lubumbashi, Kisangani ou de Goma, les prix des biens ne bougent pas encore.

« Le franc congolais s’est apprécié, mais les commerçants n’ont pas répercuté cette amélioration sur les prix de vente.

En effet, lorsque la monnaie nationale se renforce, il faut moins de francs pour acheter un dollar, et donc moins de Francs pour importer un sac de riz, un litre d’huile ou une tonne de ciment », a-t-il révélé.

Cet acteur de la Société civile a, par ailleurs, affirmé que cette situation constatée sur le marché est notamment orchestrée par un réseau de spéculateurs et d’intermédiaires opposés à l’appréciation de la monnaie locale.

« C’est parce qu’un réseau de spéculateurs et d’intermédiaires s’accapare les bénéfices de cette stabilité monétaire au détriment des consommateurs. C’est une forme de prédation économique que l’État ne peut plus ignorer », a fait savoir Jonas Tshiombela.

Fort de ce constat, il a recommandé au Gouvernement de la République, de renforcer la surveillance économique à travers le ministère de l’Économie, les inspecteurs des prix de ministère de l’Economie.

Publication des barèmes de prix et sanctions pour les spéculateurs

D’autres mesures préconisées par l’activiste des Droits humains sont aussi la publication régulière des barèmes des prix de produits de consommation courante et l’instauration d’un régime de sanctions contre les pratiques spéculatives.

« Il faudrait publier régulièrement les barèmes de référence pour les produits de base (riz, huile, sucre, carburant, etc.), sanctionner les pratiques spéculatives qui exploitent la faiblesse du contrôle de l’État; et mettre en place un mécanisme automatique d’ajustement des prix, selon le taux de change réel », a indiqué Jonas Tshiombela.

Pour lui, il faudrait aussi « renforcer le dialogue avec les opérateurs économiques afin d’assurer une redistribution équitable des effets positifs de la stabilisation monétaire ».

« Il est temps que l’État assume pleinement son rôle de régulateur et de protecteur du pouvoir d’achat de la population », a-t-il conclu.

Bien que timide, la baisse de prix de certains biens de première nécessité est observée dans certains lieux de négoces, à l’instar du Carburant passé de 2990 francs congolais (FC) à 2690 FC ; alors que le sac de riz de 25Kg qui se vendait à 78.000 FC est passé à 53.000 FC.

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