Gouvernement Met Fin au Fiasco Padiyath et Récupère l’Hôpital

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Gouvernement Met Fin au Fiasco Padiyath et Récupère l'Hôpital
Gouvernement Met Fin au Fiasco Padiyath et Récupère l'Hôpital

Africa-Press – Congo Kinshasa. C’est une rupture qui sonne comme un aveu d’échec… mais aussi comme un acte d’autorité. Après douze années d’un partenariat bancal, le Gouvernement congolais a tranché: le contrat confiant la gestion de l’Hôpital du Cinquantenaire à la société indienne Padiyath Health Care SARL est officiellement résilié. L’État reprend la main sur l’un de ses plus grands symboles sanitaires.

En 2013, Padiyath Health Care promettait la lune, 40 millions de dollars d’investissements, un plateau technique modernisé, un hôpital modèle pour la sous-région. En échange, 10 ans de gestion renouvelables, avec 5 % de rétrocession des recettes à l’État.

Douze ans plus tard, le constat est sans appel: pas un dollar investi, pas un centime reversé, aucune obligation contractuelle respectée. Le rapport de l’Inspection Générale des Finances est catégorique: le partenariat a viré au mirage, laissant l’hôpital dans un état de stagnation préoccupant.

Dans une lettre datée du 17 octobre 2024, le ministre de la Santé publique a mis fin au contrat, en s’appuyant sur les articles clés de la loi sur les Partenariats Public-Privé. Le courrier, adressé au directeur général de Padiyath, a été envoyé en copie aux plus hautes instances du pays. Un signal clair, faire de ce dossier une affaire aux enjeux nationaux.

Pour éviter tout dérapage, un comité d’accompagnement composé de la Présidence, de la Primature, de la Santé, de la Justice et de l’IGF a été mis en place. Le Dr Romain Muboyayi, directeur de cabinet du ministre, a réuni les parties prenantes et promis que les soins se poursuivront sans interruption.

L’État veut reprendre le contrôle, mais aussi restaurer la confiance d’un personnel longtemps déstabilisé par une gestion opaque.

Avec ses 515 lits, ses équipements de pointe et ses unités spécialisées, l’Hôpital du Cinquantenaire aurait dû être une vitrine de l’excellence médicale congolaise. Au lieu de cela, les projets phares, cancer, télémédecine, services de pointe, n’ont jamais vu le jour. La société civile et les professionnels dénonçaient depuis des années une gestion défaillante, trop coûteuse et peu orientée vers les patients.

En romptant avec Padiyath Health Care, le Gouvernement envoie un message sans ambiguïté, la santé publique n’est pas à brader. Cette rupture pourrait marquer le début d’une reconquête, celle d’une gouvernance sanitaire exigeante, inscrite dans l’éthique, la transparence et l’efficacité.

L’hôpital du Cinquantenaire entre désormais dans une nouvelle ère, celle où l’État devra prouver que reprendre la main n’est pas seulement un geste politique, mais un engagement durable envers les Congolais.

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