Africa-Press – Congo Kinshasa. Les autorités ougandaises ont officiellement mis fin à la perception illégale de vingt mille shillings ougandais (20 000 UGX), frais qui étaient exigés à certains postes frontaliers aux ressortissants de la République démocratique du Congo. Une pratique dénoncée depuis plusieurs mois et qui constituait une entrave à la libre circulation des personnes, pourtant garantie par les engagements régionaux.
Cette décision marque l’aboutissement d’un plaidoyer mené auprès des autorités ougandaises par l’homme politique congolais Mbenge Roger Berthon, président national du parti Debout Pour la Renaissance du Congo (DPRC). Il s’était engagé à dénoncer les abus subis par les voyageurs congolais, en particulier les catégories les plus vulnérables, renseigne-t-il.
Pendant plusieurs mois, la situation était devenue un véritable calvaire pour de nombreux citoyens congolais.
« De nombreux Congolais notamment des étudiants, des commerçants, des personnes âgées, des familles et des travailleurs transfrontaliers étaient contraints de payer cette somme de 20.000 Shillings à chaque entrée en Ouganda, en violation des décisions officielles supprimant les frais de visa pour les ressortissants congolais », a-t-il dit dans le texte du plaidoyer.
Ces pratiques engendraient, souligne-t-il, des « stress, retards, humiliations et pertes financières importantes », malgré l’existence d’une note officielle des autorités ougandaises datant du 2 janvier 2024.
Face à ces dérives, les autorités ougandaises ont fini par intervenir, rappelant à l’ordre les responsables aux postes frontaliers et ordonnant la cessation immédiate de ces perceptions illicites. Une réaction qui a été saluée par l’initiateur du plaidoyer.
Réagissant à cette décision, Mibenge Roger Berthon s’est félicité de l’écoute et de la responsabilité affichées par les autorités de Kampala.
« Cette décision honore les autorités ougandaises et renforce les liens de fraternité entre nos peuples. Elle démontre que le dialogue, le respect mutuel et le plaidoyer responsable peuvent produire des résultats concrets au bénéfice direct des citoyens », a-t-il déclaré, et souligné que cette issue heureuse met fin à « des souffrances injustifiées pour des milliers de Congolais voyageurs ».
Au-delà de la mesure administrative, le Parti politique Debout Pour la Renaissance du Congo voit dans cette avancée l’illustration de sa vision de l’engagement politique. Le DPRC rappelle, à travers cette action, sa mission de « défendre les intérêts du peuple congolais, promouvoir la justice sociale, la dignité humaine et la bonne gouvernance, tant au niveau national que régional », ainsi que sa volonté de bâtir « un Congo réconcilié avec ses institutions, respecté dans la sous-région et porté par une classe politique responsable, proche des réalités du citoyen ».
Le parti souligne également que ce plaidoyer réussi vise à « changer positivement l’image du parti politique en République démocratique du Congo, en démontrant qu’un parti peut être un acteur de solutions, un relais des préoccupations populaires et un moteur du changement pacifique et constructif ».
Pour les voyageurs congolais, la fin de la perception illégale de ces frais de visa est désormais perçue comme « une victoire citoyenne et panafricaine », et un signal fort en faveur de la libre circulation des personnes et de l’intégration régionale au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Pour rappel, une note officielle émise le 2 janvier 2024, en référence à l’arrêté n°104/01 du 18 décembre 2023 du ministre ougandais des Affaires étrangères, instruisait déjà la suppression des frais de visa pour tout ressortissant congolais à partir de 2024. Une décision longtemps ignorée par certains agents frontaliers, avant que ce plaidoyer n’aboutisse à son application effective, au bénéfice direct des citoyens congolais.





