Africa-Press – Congo Kinshasa. « Pour toi, nous continuerons, malgré les pesanteurs apparentes, à nous battre avec toute notre énergie et nous frapperons à toutes les portes pour que la vérité pour que la vérité sur les circonstances de ta mort puisse enfin être révélée publiquement », écrit, dans une espèce complainte, la famille du juge Raphaël Yanyi, en ce 26 mai, jour de commémoration de l’an 1 de sa tragique et brutale disparition.
Cette famille qui déclare « ne pas avoir encore, malheureusement, pu faire son deuil », réclame donc justice en faveur « d’un citoyen qui a cru jusqu’au bout que l’avènement d’un état de droit était la condition du relèvement de (son) cher pays », peut-on encore lire dans ce texte d’hommage.
Juge president du retentissant procès opposant le ministère public principalement à Vital Kamerhe, ex-directeur de cabinet du Président Tshisekedi, accusé alors de détournement des fonds du programme dit des 100, Raphaël Yanyi est inopinément décédé la nuit du 26 mai 2020 alors qu’il venait d’officier la deuxième audience de ce procès historique.
D’après les résultats de l’autopsie, rendus publics 3 semaines plus tard, « le juge est mort principalement à la suite des coups reçus, qui ont occasionné un traumatisme crânien ».
Depuis, une enquête judiciaire devant permettre d’élucider les circonstances de ce meurtre, d’en identifier les auteurs et de les sanctionner avec toute la rigueur de la loi est ouverte. Ses conclusions sont toujours attendues.
