Africa-Press – Congo Kinshasa. Le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) de Joseph Kabila, président honoraire de la RDC, totalise 21 ans d’existence ce vendredi.
Créé un an après l’avènement de Joseph Kabila à la tête de la RDC, le PPRD, après avoir fait long feu au pouvoir, évolue depuis fin 2020 dans l’opposition à la suite de la dislocation de la coalition FCC-CACH.
Ce 21e anniversaire tombe dans un contexte marqué par plusieurs départs des cadres du parti qui ont fini par rejoindre le camp de Felix-Antoine Tshisekedi. Le cas notamment d’Evariste Boshab, ancien secrétaire général, d’Adolphe Lumanu, ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila et ministre de L’Intérieur, Willy Bakonga ou encore Tunda ya Kasende.
Ancien Premier ministre, Matata Ponyo était parmi les premiers à quitter le navire, sauf que, lui, est resté dans l’opposition avec son nouveau parti politique – Leadership, gouvernance et développement (LGD) – qui le porte candidat à la prochaine présidentielle.
En dépit de cette vague de départ, Patrick Nkanga Bekonda, porte-parole du Bureau politique, a rassuré, dans un message des vœux pour les 21 ans du parti, que « le PPRD demeure débout avec des militants de conviction, disséminés à travers la République, prêts à poursuivre pérennement le combat sur plusieurs fronts pour l’émergence du Congo, de génération en génération, se passant le flambeau comme dans une course de relais ».
De l’avis de Nkanga, il n’est pas « aisé pour une structure politique d’atteindre cet âge de maturation, surtout dans notre société où l’engagement politique se conçoit par certains, sans conviction ni idéal ».
Dans le même message, le porte-parole du Bureau politique du PPRD est revenu sur la position de ce parti par rapport au processus électoral.
Cette position est « patriotique » et constitue « un acte de loyauté à l’égard de notre engagement collectif pour la sauvegarde de notre démocratie. »
Le parti de Kabila a choisi de boycotter le processus électoral en cours, exigeant un consensus dans la nomination des juges à la Cour constitutionnelle ainsi que du bureau exécutif de la Commission électorale nationale (CENI). Ainsi, conditionne-t-il son retour au processus électoral par la mise en place d’une CENI et d’une Cour constitutionnelle impartiales.
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