Africa-Press – Congo Kinshasa. Une grave pénurie d’eau potable affecte la commune de Ngiri Ngiri depuis quatre ans. Oareil pour les communes voisines (Bumbu, Kalamu et Kasa Vubu) qui connaissent également des pénuries d’eau potable.
Ces dernières ont du mal à supporter les forages. » Pendant cette période, il est difficile d’espérer à une goutte d’eau de pluie au grand bonheur des habitants de cette commune, les maisons sont sèches, les enfants ne savent pas quoi faire pour se laver et aller à l’école, même des enfants comme nous doivent traverser des routes pour s’approvisionner en eau potable dans la commune de Limete, ce n’est pas sécurisant » a expliqué une jeune fille résidant sur l’avenue Makanza croisement Gambela. Malgré cette souffrance accrue, les autorités restent silencieuses, la REGIDESO n’en parlons même pas.
Les habitants sont fatigués de cette situation qui s’éternise ressemblant à la guerre de 1945 pour laquelle personne ne savait quand elle prendra fin. Confrontée à une forte expansion urbaine et à une démographie galopante, la REGIDESO peine à fournir le vital liquide à l’ensemble des habitants de Ngiri Ngiri depuis plusieurs années maintenant. Si plusieurs mesures ont été annoncées pour redresser le tir, les résultats se font toujours attendre. Et pourtant, cette situation ne date pas d’aujourd’hui au vu et au su des autorités compétentes.
Cette situation perdure et s’enlise. Quelles en sont les causes ? Qu’est-ce qui est fait pour rendre l’eau disponible à tous ? Evidemment, cela ouvre la voie à toutes les supputations. Ironiquement, certains affirment que les agents de la REGIDESO privent volontairement certaines zones pour en donner aux zones beaucoup plus favorisées et nanties. Il y en a, plus sérieusement, qui estiment que «la REGIDESO est tout simplement dépassée et n’arrive plus gérer la situation».
La commune de Ngiri Ngiri est dépourvue d’eau potable alors que d’autres communes comme Limete, bandalungwa, Gombe et Lingwala respirent le paradis en ce qui concerne l’eau potable. Conscients de la gravité de la situation, les autorités ne donnent que des promesses.
Des sources concordantes estiment que pour permettre l’accès à l’eau dans cette commune et ses environs en qualité et en quantité suffisante, il faut investir dans la construction d’infrastructures de production et de distribution de même que des infrastructures de traitement des eaux usées dans la commune ou sur la rivière Makelele dans la commune voisine de Bandalungwa.
Pour l’instant, c’est toujours la croix et la bannière pour s’approvisionner en eau potable à Ngiri Ngiri. Jusqu’à quand ? ‘’ C’est triste pour ce pays béni par des rivières, lacs, fleuves, océans et ruisseaux, mais le pays manque d’eau potable… la sorcellerie pure’’, c’est le cri de colère d’un papa habitant au coin de l’avenue Niangara croisement Khartoum.