Africa-Press – Congo Kinshasa. « Il y a beaucoup de confusion » sur cette notion de cabinets d’ophtalmologie, « sur les plateformes de rendez-vous en ligne, les moteurs de recherche » ou chez certains orthoptistes et opticiens, a déclaré jeudi 13 juin 2024 le président du syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), Vincent Dedes.
L’organisation de l’ophtalmologie libérale a beaucoup évolué ces dernières années
Pour plus de clarté, le syndicat professionnel propose de réserver l’appellation « cabinet d’ophtalmologie » à un site où un ophtalmologue (médecin spécialiste) est présent au moins deux fois par semaine, ou bien au minimum 40% du temps d’ouverture du cabinet, a ajouté le Dr Dedes lors d’une conférence de presse.
L’organisation de l’ophtalmologie libérale a beaucoup évolué ces dernières années, pour tenter de palier le manque de spécialistes –qui entraînait de longs délais pour obtenir un rendez-vous.
Les orthoptistes et opticiens ont obtenu le droit de faire certains renouvellements de prescription, et les orthoptistes le droit de procéder à certains dépistages ou prescriptions.
Les ophtalmologistes sont désormais 84,7% à avoir recours au renfort de ces professionnels (assistants médicaux et infirmiers compris), selon le Snof.
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Réduire de 70% en sept ans les délais d’attente pour un rendez-vous
Ce « travail aidé » a permis de réduire de 70% en sept ans les délais d’attente pour un rendez-vous simple, avec un délai médian compris aujourd’hui entre 21 et 26 jours selon les études citées par le syndicat professionnel.
Mais le développement du « travail aidé » a entraîné des abus, comme par exemple des centres qui ne reçoivent que rarement la visite d’un ophtalmologiste. Les consultations sont réalisées par d’autres professionnels, sans que le patient ne sache à qui il a affaire.
Les patients doivent toujours demander une facture pour les actes dont ils ont bénéficié, même si avec le tiers payant ils ne payent rien, a rappelé Vincent Dedes.
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« Avant de prendre rendez-vous, ils doivent aussi demander +si j’ai un souci révélé pendant la visite, est-ce qu’un ophtalmologue sera en capacité de me voir dans la semaine ? », conseille le président du Snof.
« Quasiment » une cinquantaine de centres apparus ces dernières années ont été « soit déconventionnés par l’Assurance maladie, soit fermés » pour leurs pratiques illicites, a-t-il dit.
Et « sur les plateformes de rendez-vous en ligne », il chiffre à quelque 200-250 le nombre de centres d’orthoptie qui se font passer pour des cabinets d’ophtalmologie. C’est « à peu près le même nombre pour les opticiens » qui disent faire de l’ophtalmologie.
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