Africa-Press – Congo Kinshasa. Le secrétaire général du parti Autre vision du Congo (AVC) salue la décision du président Tshisekedi de revoir le « Pacte social » proposé par la CENCO et l’ECC. Selon Maître Magloire Kasongo, toute démarche visant l’unité nationale doit impérativement s’inscrire dans le strict respect de la légalité institutionnelle et de la vision du chef de l’État. « Les Congolais peuvent se retrouver à tout moment pour discuter de grandes questions d’intérêt national, mais cela doit impérativement se faire dans les limites de la légalité et de la légitimité des institutions établies », a-t-il prévenu.
Ce soutien à l’initiative présidentielle s’inscrit dans un contexte inédit. Depuis la percée diplomatique majeure face au régime de Kigali, incarnée par un accord de paix en préparation sous médiation américaine, la position de la RDC sur la scène internationale s’est considérablement renforcée. Le président Donald Trump lui-même s’en est félicité, allant jusqu’à réclamer un prix Nobel de la paix. Une victoire qui, selon maître Kasongo, impose désormais une écoute accrue des forces vives internes.
Si le projet des catholiques et protestants a le mérite d’appeler à un sursaut collectif, l’homme de Droit estime que son pilotage nécessitait une restructuration. « Il était devenu nécessaire d’apporter de la cohérence à une démarche trop souvent marquée par des hésitations d’approche: tantôt politique, tantôt sécuritaire, sans orientation claire ». D’où l’intérêt, à ses yeux, de l’option levée par le chef de l’État de constituer une équipe conjointe présidence–Églises, afin de cadrer la réflexion et d’éviter toute récupération.
Néanmoins, le cadre de la majorité au pouvoir insiste sur un point non négociable: le respect de la légitimité des institutions et de l’autorité du président de la République. Il s’oppose fermement à toute tentative de dialogue qui viserait en réalité un partage du pouvoir. « Le pays n’est pas un gâteau à partager. Toute discussion utile ne peut se faire qu’à la lumière de la légitimité des institutions établies, et autour de la vision du président Tshisekedi, qui est le seul chef légitime du pays ».
Magloire Kasongo réaffirme que l’objectif est de reconstruire la nation face à l’ennemi commun, notamment dans l’est du pays où les groupes armés soutenus par le Rwanda menacent l’intégrité territoriale. « La cohésion nationale que nous appelons de nos vœux doit permettre de dévoiler et d’isoler l’ennemi du peuple congolais et d’unir les véritables patriotes autour de l’action du gouvernement ».
Alors que l’appel à un dialogue national revient dans plusieurs discours de l’opposition et de société civile, la voix de maître Kasongo s’impose comme un rappel à l’ordre républicain. Le numéro deux du parti de Budimbu balise les contours d’une éventuelle main tendue, mais reste ferme sur les principes.
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