Arrivée de l’armée ougandaise à Beni: Juvénal Munubo demande s’il était difficile de « se limiter à l’échange des renseignements »

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Arrivée de l’armée ougandaise à Beni: Juvénal Munubo demande s’il était difficile de « se limiter à l’échange des renseignements »
Arrivée de l’armée ougandaise à Beni: Juvénal Munubo demande s’il était difficile de « se limiter à l’échange des renseignements »

Africa-PressCongo Kinshasa. Le dimanche 9 mai 2021, une délégation de l’armée Ougandaise conduite par son commandant Force Terrestre, le Général David Muhoozi Rubakuba, est arrivée à Beni au Nord-Kivu. Selon plusieurs sources militaires, c’est pour la mise en place d’un Centre Conjoint de Coordination des Opérations contre les rebelles ougandais ADF, actifs dans la région depuis plusieurs années maintenant.

Mais le député UNC Juvénal Munubo estime que les FARDC et l’armée ougandaise devraient se limiter à l’échange des renseignements.

«Je ne pense pas que les opérations militaires conjointes entre FARDC et UPDF (Ouganda) soient la solution efficace contre les rebelles ADF. Est-il difficile de se limiter à l’échange des renseignements?», écrit-il ce lundi 10 mai 2021 sur Twitter.

Déjà, la délégation de l’armée ougandaise a échangé avec le Commandement des opérations Sokola 1 l’après-midi de ce dimanche. Ce Centre de coordination conjointe des opérations permettrait de coordonner des renseignements; sur les potentiels mouvements des combattants ADF traqués FARDC.

« Sommes-nous de courte mémoire pour oublier la guerre de 6 jours à Kisangani ? » demande ce député du Nord-Kivu.

La guerre des six jours dont parle cet élu national; est une succession d’affrontements meurtriers entre l’armée ougandaise et rwandaise à Kisangani; du lundi 5 au 10 juin 2000 en RDC durant la deuxième guerre du Congo. Selon le groupe Justice et Libération, une association des droits de l’homme basée à Kisangani; les affrontements causèrent environ 1.000 morts et au moins 3.000 blessés dont la majorité dans la population civile.

Venues principalement contrôler les richesses minières de la région, l’Armée patriotique rwandaise (APR) et l’Uganda People’s Defence Force (UPDF); ont également détruit ou endommagé un grand nombre de bâtiments (habitations, résidences, hôpitaux; espaces publics, commerces et lieux de culte) dont la centrale hydro-électrique de la Tshopo, l’Institut Lisanga et la cathédrale Notre-Dame.

« Coopérations bilatérales »

Mi-avril dernier, Juvénal Munubo avait également fustigé l’arrivée annoncée par le Chef de l’Etat congolais; des troupes kenyanes pour le rétablissement de la sécurité à l’Est du pays, si ce n’est pas dans le cadre de la Brigade d’intervention de la Monusco.

«Si c’est un accord bilatéral de défense entre la RDC et le Kenya, l’Assemblée Nationale doit être informée conformément à l’article 214 de la constitution,» disait-il.

Mais quelques jours plus tôt, les FARDC avaient déjà dit avoir entrepris des contacts avec toutes les armées des pays voisins; en vue d’arrêter des stratégies appropriées pour éradiquer définitivement le phénomène groupes armés locaux et étrangers qui endeuillent les populations de la RDC et de la sous-région.

Dans cette perspective, les FARDC ont affirmé privilégier le renforcement de la coopération militaire; les concertations régulières entre les armées de la région ainsi que la mutualisation des efforts et de renseignement.

L’armée qui a rappelé que cette coopération existe déjà entre les FARDC et les Forces de défense du Rwanda, de l’Ouganda, de l’Angola et de la République centrafricaine; a indiqué qu’elle sera étendue très prochainement à d’autres pays limitrophes, dans le but de mettre définitivement fin à cette menace.

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