Contrat sino-congolais : La vérité à restituer sur le barrage de Busanga

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Contrat sino-congolais : La vérité à restituer sur le barrage de Busanga
Contrat sino-congolais : La vérité à restituer sur le barrage de Busanga

Africa-Press – Congo Kinshasa. D’une capacité de 240 MW, le barrage hydroélectrique de Busanga est, depuis son inauguration par le Président Félix Tshisekedi le 6 octobre 2023, le premier des 5 importants barrages hydroélectriques du Grand Katanga à alimenter l’industrie et les cités environnantes, en l’occurrence les centres urbains, périurbains et ruraux.

Commencés sur papier en 2010, les travaux de construction se sont achevés en 2022 entièrement financés par la partie chinoise dans le cadre du projet minier de SICOMINES S.A. issu de la Convention de Collaboration entre la RDC et la Chine conclu en 2008.

Le barrage hydroélectrique de Busanga est situé à 110 kilomètres de Kolwezi, au Lualaba, l’une des quatre provinces du Katanga avant le découpage territorial opéré en 2015.

Avant Busanga, le Katanga avait quatre barrages hydroélectriques construits tous sous la colonisation, en l’occurrence:

– Mwadingusha en 1929 avec une capacité de production de 71 MW ; il n’en délivre que 24 ;

– Nzilo érigé en en 1954 avec une capacité de production de 100 MW ; il n’en rend que 75 MW ;

– Koni construit en 1955 avec une capacité de production de 42 MW ; il n’en produit que 14 et totalement pris en charge par l’ingénierie chinoise.

La vérité bonne à restituer est qu’en arrivant sur le site de Busanga en 2010, les Chinois n’avaient pas trouvé une infrastructure ayant autrefois fonctionné et/ou aux arrêts. Les travaux de construction ont démarré en 2017. Ils ont pris 5 ans pour l’aménagement et les équipements.

On ne peut pas faire une impasse sur cette réalité pour amener l’opinion à croire que la partie chinoise aurait occupé les installations Busanga préalablement aménagées. Le site avait été totalement pris en charge par l’ingénierie chinoise.

Trois raisons avaient convaincu les investisseurs chinois pour réaliser cette infrastructure.

Primo: permettre à la SICOMINES S.A. d’atteindre sa capacité annuelle de production, à savoir 250.000 tonnes de cuivre. Autrement, il s’avérait quasiment impossible pour la joint-venture de droit congolais d’y parvenir.

Secundo: impliquer les investisseurs chinois et congolais dans l’exploitation du barrage, en l’occurrence China Railway Resources Group Co., Ltd. («CRR») et Power China Resources Limited (« PCR ») parmi les premiers ; Gécamines notamment, parmi les seconds.

​Tertio, procéder à la répartition de la production dont une partie pour l’exploitation minière et une autre pour la SNEL en faveur particulièrement des communautés locales. Il a permis, par exemple, de promouvoir des initiatives locales en termes, entre autres, de l’emploi (pas mois de 3.000 postes pourvus), de formation des compétences opérationnelles, d’augmentation des revenus, bref d’amélioration des conditions de vie des populations.

​Au final, le barrage de Busanga est actuellement le plus automatisé du pays en termes de production, de transport, de distribution et de gestion, et cela grâce à la coopération gagnant-gagnant établie entre Kinshasa et Pékin.

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