Africa-Press – Congo Kinshasa. Depuis quelque temps, les consommateurs de services téléphoniques et d’internet en République démocratique du Congo avaient observé une relative stabilité des prix des unités ou forfaits. Cette stabilité s’expliquait notamment par la maîtrise du taux de change, qui, depuis près d’un an, reste autour de 2 800 FC pour un dollar américain.
Cependant, la situation semble avoir changé.
« C’était hier mercredi, en début de soirée, que j’ai remarqué une hausse progressive du coût des unités (crédits d’appel, forfaits internet ou SMS) sans justification apparente. Les 100 unités qui coûtaient 3 000 FC sont désormais vendues à 3 500 FC, soit une augmentation de 500 FC », a déclaré Déogratias Manyangu, visiblement préoccupé.
« Curieux de comprendre les raisons de cette hausse, j’ai interrogé le vendeur: “Est-ce dû à des coûts techniques, à une nouvelle taxe gouvernementale ou à une simple volonté de maximiser les profits?” Le vendeur m’a répondu qu’il n’en savait rien, que c’est au prix qu’il a acheté les unités ce jour-là », a-t-il ajouté.
Face à cette situation, Déogratias Manyangu interpelle les opérateurs téléphoniques ainsi que les autorités de régulation, notamment l’ARPTC (Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo), afin qu’ils s’expliquent sur cette augmentation soudaine. Pour lui, cette flambée injustifiée pourrait encore détériorer les conditions de vie déjà précaires de nombreux Congolais.
Cette inflation du prix des unités impacte particulièrement les populations à faibles revenus, pour qui le téléphone est non seulement un moyen de communication, mais également un outil de travail indispensable. C’est notamment le cas des vendeurs en ligne, des chauffeurs de taxi, des étudiants ou encore des journalistes indépendants.
L’augmentation de 500 FC pour un lot de 100 unités paraît d’autant plus incompréhensible que le taux de change est stable et qu’aucune information officielle ne signale une hausse des coûts techniques, fiscaux ou logistiques. Cette situation soulève donc de nombreuses questions: s’agit-il d’une spéculation injustifiée? D’une défaillance de la régulation? Ou d’une complicité silencieuse entre opérateurs et certaines autorités?
Dans un contexte où le pouvoir d’achat est au plus bas, une telle hausse, sans explication claire ni communication officielle, constitue un coup dur pour les plus vulnérables. Il est urgent que les instances concernées prennent position et apportent des réponses concrètes à la population.
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