Africa-Press – Congo Kinshasa. A travers un communiqué rendu public, le mercredi 28 juillet 2021, le Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification des minérales précieuses ( CEEC), se prononce sur le dossier de 31 kg d’or d’exploitation artisanale saisis à Muchacha, dans la province de l’Ituri, le 19 juin 2021.En effet, le CEEC affirme que cette quantité d’or est évaluée à 1,5 millions USD et plaide pour sa restitution au trésor public.
Pour cette institution étatique, cette restitution serait une réponse aux questions que se posent des congolais qui s’interrogent sur la suite réservée à ce dossier.
Au sein de l’opinion, le silence observé depuis que ce dossier est apparu inquiète plus d’une personne.
On se pose des questions sur l’évolution de l’instruction amorcée au Parquet militaire de Mbambasa et qui s’est poursuivie au Tribunal militaire de garnison dans cette affaire de 31 Kg d’or saisis à Muchacha.
Par ailleurs, le CEEC dit être arrivé à cette conclusion quant à l’évaluation du prix de ce colis saisi après avoir été requis par la justice, en tant qu’autorité de certification en RDC. Autorité habilitée pour déterminer la nature et, éventuellement, la valeur des minerais saisis.
« Nous osons espérer que dans ce contexte d’état de siège, le Tribunal, éclairé à cet effet par le CEEC, fera rentrer dans le Trésor de l’or valant plus de 1,5 millions de dollars américains et, à l’occasion, redorer l’image du pays auprès de ses partenaires comme les Nations-Unies, l’OCDE, la CIRGL, en matière de lutte contre les minerais de conflit dans la région des Grands Lacs », indique le communiqué du CEEC.
L’instance d’expertise insiste sur le fait que les populations de l’Ituri en particulier et celle de l’ensemble du pays en général attendent avec impatience le verdict du Tribunal militaire au sujet de ces 31 Kg d’or saisis et conservés par RFO.
Au CEEC d’ajouter : « les conclusions de la procédure judiciaire dans cette affaire permettra à l’Etat congolais, propriétaire du sol et du sous-sol, de rentrer dans ses droits, le plus souvent violés par des inciviques qui, avec la complicité interne et des pays voisins, exploitent et commercialisent de l’or du Congo en violation des normes nationales, régionales et internationales en matière de traçabilité et de la certification des minerais. »
Ces colis de 31 kg d’or, rappelons-le, ont été saisis, le 19 juin 2021, par le Parquet militaire de Mambasa.
Selon le Chef de ce Parquet militaire, le Lieutenant Jean-de-Dieu Musongela, cette quantité d’or était transportée par trois congolais venus des carrières minières de Molokayi, arrêtés à la barrière de contrôle d’Epulu, dans la réserve de faune à Okapi sur la route nationale numéro 4.
Ils détenaient des colis représentant 31 kg d’or appartenant à des sujets chinois qui travaillent clandestinement dans les différents sites miniers en complicité avec certains nationaux et des services de sécurité.
Ces congolais arrêtés ne disposaient ni de titres, ni d’autorisation pour définir la traçabilité de ces colis d’or.
