Africa-Press – Congo Kinshasa. Des milliers d’immigrants dans le monde effectuent des virements d’argent pour leur famille, vers leurs pays d’origines. Pour plusieurs analystes, ces transferts qui sont une source vitale de revenus pour ces pays, peuvent également être à la base de l’inflation, surtout si la politique monétaire en place peine à maîtriser le taux de change, comme c’est le cas en République démocratique du Congo.
A Kinshasa, capitale de la RDC, les transferts des fonds internationaux sont la deuxième source de financement derrière les investissements directs étrangers.
Ces transferts étant une ressource additionnelle aux revenus des ménages, tendent à augmenter le pouvoir d’achat de ceux-ci et occasionnent une hausse de la demande sur le marché et de surcroît l’inflation.
A cet effet, il faut noter que les ménages allouent des revenus issus de ces transferts, dans les dépenses ci-après : la consommation, les dépenses liées à la santé, l’éducation, l’acquisition des biens immobiliers et l’investissement à petite échelle (entrepreneuriat de survie).
Pour rappel, l’inflation étant une hausse généralisée et durable du niveau général de prix, peut généralement s’expliquer à travers les différentes causes ci-après : une hausse de demande de bien face à une offre qui reste faible (inflation tirée par la demande) ; une hausse des coûts de production (inflation tirée par le coût) ; une hausse des prix de biens importés (inflation importée) ; une mauvaise politique monétaire (politique de recours à la planche à billet).
Pour le cas particulier de la RDC, il faut noter que l’économie congolaise fait également preuve de quelques faiblesses dont la faible capacité de production (offre intérieure), une forte dollarisation de l’économie et l’inefficacité de la politique monétaire.
