Africa-Press – Congo Kinshasa. « Quand on regarde le potentiel de la RDC, il n’y a aucun doute qu’elle puisse briller de mille feux en Afrique centrale. Mais cela passe déjà par un environnement pacifique. « Il faut la paix », affirme Amadou Coulibaly, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement ivoirien, en marge de la 11e édition des As de la communication, qui réunit également les porte-parole des gouvernements à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Il a relevé que « l’un des premiers chantiers auxquels s’attaquait le président de la République, c’était celui de la cohésion nationale pour arriver à une Côte d’Ivoire en paix ».
Il se souvient que lorsque le président Ouattara est arrivé à la tête du pays en 2010, « c’est chaque deux semaines qu’on avait une attaque de commissariat ou une attaque de gendarmerie. Il a fallu travailler pour ramener la paix parce que c’est dans cet environnement de paix que les investisseurs peuvent venir. C’est dans cet environnement de paix que même les nationaux peuvent investir”.
Et donc, la paix constitue, selon lui, « le premier préalable. Le potentiel de la RDC, on n’a pas besoin d’en parler. Tout le monde le connaît. Mais c’est seulement dans un environnement de paix que ce potentiel pourra être développé dans son intégralité”.
Il reconnaît quand même qu ‘« il y a quelques avancées, mais il y a encore du travail. La paix est difficile à construire. Ça demande beaucoup de patience. Mais comme le disait le président Houphouët-Boigny, quelque soit le temps que vous allez mettre avec les armes, il faudra bien un moment s’asseoir pour parler. Ça finit toujours par le dialogue et le dialogue, c’est la porte d’entrée de la paix”.
La RDC est victime d’une agression de son belliqueux voisin, le Rwanda. Ce conflit a provoqué une crise humanitaire très grave. Et la communauté internationale ne se montre pas assez impliquée dans la mobilisation des fonds en vue d’une assistance humanitaire, alors qu’en l’Ukraine, ce sont des chiffres colossaux qui sont déboursés pour l’assistance humanitaire et le soutien militaire.
Amadou Coulibaly rappelle que « le chef de l’État Ivoirien, Alassane Ouattara a déjà l’occasion de s’étonner du fait que certaines crises sur le continent africain passent en second lieu, derrière la guerre russo-ukrainienne”.
« Des grandes voix ont eu l’occasion de porter cette espèce de deux poids deux mesures entre les crises qui ont lieu sur le continent et cette guerre russo-ukrainienne qui a vu la mobilisation de toute l’Europe et des États-Unis avec parfois des montants faramineux en terme d’aide dont une partie aurait pu aider sur le continent », déplore-t-il.
Il souligne que « c’est un fait que nous notons et qui nous interpelle tous en tant qu’Africains et nous demande de nous donner la main parce que personne ne viendra régler nos problèmes à notre place ».
Similitude culturelle
« Nous partagerons la passion de la culture avec la musique. Nous partagerons la passion du sport avec notamment le football. Et quand je regarde nos villes, avec ce côté ambiance festive, je peux dire que nous sommes des pays qui ne sont pas très différents de ce point de vue”, fait-il observer.
Il relève tout de même qu’après , « il y a l’immensité du Congo. Et il y a la Côte d’Ivoire toute riquiqui à côté. Mais si l’on regarde le dynamisme économique, je peux dire que nous sommes engagés, sous la direction de nos présidents respectifs, sur la bonne voie pour dynamiser nos économies respectives”.
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