
Africa-Press – Congo Kinshasa. Deux influents sénateurs américains ont saisi Antony Blinken, le secrétaire d’état américain exprimant leurs inquiétudes sur le processus électoral congolais. Ils rappellent que les élections de 2018 ont été corrompues. Et l’actuelle CENI installée dans un climat de totale contestation, ne rassure pas. Les Américains demandent à Félix Tshisekedi de toiletter l’organe de gestion des élections pour rassurer. Car, des élections de 2023 partira la stabilité de la RDC.
Les sénateurs Michael T. MacCaul, membre de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis d’Amérique et son collègue Gregory Meek, président de ladite commission se montrent préoccupés par l’évolution peu rassurante de la démocratie électorale en République démocratique du Congo.
Dans une correspondance datant du 16 mars 2022 adressée au chef du Département d’État américain à destination des autorités congolaises, ils rappellent que “les élections de 2018 n’étaient ni libres ni justes et ont été entachées d’actions corrompues et anti-démocratiques”.
Cette corruption généralisée et la mauvaise gestion du procesbsus électoral ont conduit les États-Unis à imposer des sanctions financières aux anciens responsables de la CENI, ont-ils insisté.
Kadima ne rassure pas
Tout en reconnaissant les efforts déployés par le nouveau régime sous Félix Tshisekedi dans la stabilisation du pays et la lutte contre la corruption, les dignitaires américains constatent malheureusement que la mise en place de la nouvelle équipe de la CENI a été entachée d’irrégularités, y compris dans la désignation de son président Denis Kadima. “A l’avenir, la confiance du public dans le processus électoral sera cruciale pour que la RDC progresse dans la lutte contre les antivaleurs”, soutiennent encore ces hommes politiques américains. Et de poursuivre, “les États-Unis maintiendront la pression sur les réseaux de corruption”, fin de citation.
En dépit du balai diplomatique observé chez Denis Kadima, les occidentaux ne semblent pas convaincus de sa capacité à fédérer toutes les sensibilités sociopolitiques de la RDC vers des élections paisibles. Si les Américains demandent davantage d’efforts dans la construction de la transparence électorale, il convient d’en conclure que l’actuelle équipe de la CENI n’inspire pas confiance. En d’autres termes, une nouvelle mise en place beaucoup plus consensuelle s’impose à la maison des élections. Mieux, un dialogue électoral est indispensable pour baliser la voie des élections crédiblement transparentes et rassurantes.
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