Africa-Press – Congo Kinshasa. Les participants au 12e sommet du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région des Grands lacs ont unanimement appelé à un retour au calme et à la relance des efforts diplomatiques pour stabiliser la région.
Ce sommet qui s’est tenu du 28 au 29 mai à Entebbe, en Ouganda. Cette rencontre, consacrée à la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs, a abouti à l’élection du président ougandais Yoweri Kaguta Museveni à la tête de l’institution pour un mandat de deux ans. Une nomination qui intervient dans un contexte régional tendu, marqué par la recrudescence des violences dans l’Est de la RDC, où les affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23 se poursuivent.
Pour le Président Yoweri Museveni, les problèmes de la RDC peuvent être résolus et son équipe va travailler pour garantir la paix et la stabilité régionales.
Depuis de nombreuses années, rappelle-t-il, la RDC est confrontée à des défis importants, notamment « un engagement insuffisant auprès de la population et une dépendance excessive à l’égard du soutien extérieur ».
« Ces mêmes problèmes ont existé en Ouganda. Cependant, avec une philosophie claire, une idéologie forte et une approche stratégique, nous parviendrons à la paix que nous souhaitons tous », a-t-il souhaité.
Perturbations du M23
Le président sortant, le Burundais Evariste Ndayishimiye a fait remarquer que les efforts régionaux et internationaux en soutien au Gouvernement congolais pour le rétablissement de la paix n’ont pas donné de résultats satisfaisants.
« La conquête et l’occupation des territoires congolais à l’Est, la prise de l’aéroport de Goma et de Bukavu, ainsi que le blocage et la destruction des infrastructures ont occasionné des conséquences désastreuses: massacres, violations massives des droits de l’homme, afflux de réfugiés et déplacés, appauvrissement des populations, anéantissement des activités économiques, pillages, etc. Une situation qui va de mal en pire aussi longtemps que la guerre perdure. La Communauté Est Africaine qui, pourtant avait marqué des avancées significatives dans la recherche de la solution pacifique s’est heurtée au manque de volonté du M23 d’entamer le premier pas vers le rassemblement et le cantonnement des combattants », indique Evariste Ndayishimiye.
Le chef d’Etat burundais a en outre, souligné l’engagement de son pays dans cette requête, avant de mentionner l’appui apporté par son pays à plus de 120.000 réfugiés congolais qui ont fui la guerre et trouvé refuge au Burundi. Il a lancé un appel à soutenir ses efforts, et surtout à œuvrer dans le sens de faire respecter le plan de paix proposé, et immédiatement adopter un cessez-le-feu.
En ce qui est du volet sécuritaire interne en RDC, l’action concrète consistera abord à garantir la sécurité de tous les citoyens congolais à travers un cessez-le-feu et le désengagement des forces. Il faudrait désarmer tous les groupes et civils armés et à entamer le processus de dialogue inclusif qui aboutira à la définition d’un avenir commun à tous les Congolais, a recommandé Evariste Ndayishimiye.
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