Accord de Washington: Ngoyi Avertit le Rwanda

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Accord de Washington: Ngoyi Avertit le Rwanda
Accord de Washington: Ngoyi Avertit le Rwanda

Africa-Press – Congo Kinshasa. L’accord de paix signé à Washington entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, sous l’égide du président américain Donald Trump, continue de faire l’actualité en RDC. Ce jeudi 17 juillet, le Coordonnateur général de la société civile congolaise, Christopher Ngoyi, a mis en garde le Rwanda, qualifié de pays agresseur, contre toute tentative de compromission des clauses de cet accord.

Christopher Ngoyi a rappelé que l’accord de Washington repose sur des principes non négociables. « Lorsqu’on fixe des principes, les mesures d’application deviennent claires », a-t-il souligné. En désignant nommément le Rwanda, il a dénoncé un double jeu de Kigali qui, selon lui, ne restera pas impuni, conformément à l’esprit de l’accord.

« Malheur à ceux qui n’ont pas encore compris. Le Rwanda a toujours joué à l’espionnage vis-à-vis des États-Unis. Il pense encore être sous leur protection. Ce n’est plus le cas. L’administration actuelle ne tolère plus ce genre de comportement » a déclaré Christopher Ngoyi.

Et d’ajouter: « Le Rwanda croit qu’après la signature des accords, il peut continuer à entretenir les hostilités. Avec la phase de Doha, il n’est plus question de superflu. Le Rwanda doit assumer. Même ses supplétifs à l’exemple des FDLR sont dépassées. Ces groupes ont atteint l’âge de la retraite. »

Il a en outre indiqué que le gouvernement congolais a été instruit de ne signer aucun autre accord avec les groupes rebelles, car tout est déjà clairement défini à Washington.

En cas de violation des principes édictés dans l’accord, a-t-il averti, le Rwanda sera « totalement désarmé » et contraint au retrait vers des zones de cantonnement pour y être neutralisé. « Tous ceux qui ont tué des Congolais, violé les droits humains ou commis des crimes de guerre seront poursuivis par les instances compétentes », a-t-il insisté.

Différence entre l’accord de Washington et les précédents accords

Interrogé sur la différence entre l’accord de Washington et les précédents accords signés par la RDC, Christopher Ngoyi a affirmé qu’il s’agissait de la première fois que le pays s’engageait sur des principes de haut niveau.

« Nous avons connu de nombreux accords par le passé, mais chacun avait sa propre nature. Ils se basaient généralement sur des attitudes ou des compromis circonstanciels. L’accord de Washington, lui, repose sur des principes fondamentaux. Et les principes sont immuables, contrairement aux tactiques qui peuvent évoluer ». a-t-il expliqué.

Il a également dénoncé les accords passés, souvent biaisés selon lui, car dictés par des stratégies d’occupation, d’expropriation et d’exploitation, avec la participation d’acteurs infiltrés. « L’accord de Washington affirme clairement que le Congo est propriétaire de sa population et de ses frontières héritées de la colonisation. Ces frontières ne peuvent être remises en question », a-t-il martelé.

Responsabilité de la société civile

La société civile, considérée comme pilier de la démocratie, a la lourde tâche de soutenir la mise en œuvre des accords de paix. C’est dans cette optique que Christopher Ngoyi a souligné l’engagement de son organisation à promouvoir la culture de la paix.

« À notre niveau, nous allons œuvrer pour que le peuple s’approprie cet accord, afin qu’il retrouve sa dignité dans le concert des nations. L’accord de Washington est une réhabilitation mentale pour le peuple congolais « , a-t-il déclaré.

Il s’est également réjoui de l’amélioration des droits de l’homme depuis l’avènement du président congolais Félix Tshisekedi soulignant que plusieurs organisations impliquées dans les violations ont été démantelées.

« La meilleure façon de prévenir les violations des droits humains, c’est d’éduquer la population. C’est pourquoi nous avons lancé un programme de socialisation. Nous travaillons en synergie avec les institutions de la République afin que leurs animateurs comprennent l’importance de garantir les droits fondamentaux de leurs administrés », a conclu Christopher Ngoyi.

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