Africa-Press – Congo Kinshasa. En prélude de la signature de l’Accord de paix entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame, la porte-parole du Chef de l’État congolais, Tina Salama, a co-animé avec le ministre Patrick Muyaya un briefing presse ce mercredi 3 décembre à Washington, aux États-Unis.
Elle a explicité la portée et les objectifs de cet accord qui sera signé entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, réaffirmant la souveraineté pleine et entière de la RDC ainsi que les garanties inscrites dans le texte.
D’entrée de jeu, Tina Salama a rappelé le premier objectif de l’accord, mettre un terme au cycle de violences armées qui ravage l’Est du pays depuis plus de deux décennies.
À l’en croire, l’accord de Washington vise explicitement, le retrait de toutes les forces étrangères opérant illégalement sur le sol congolais ; la neutralisation des FDLR ; la coupure totale des financements et réseaux logistiques alimentant la guerre.
« L’accord de paix ne légitime aucune présence de troupes étrangères », a insisté la porte-parole.
Face aux interrogations circulant dans certains milieux politiques et sociaux, Tina Salama a tenu à lever toute ambiguïté « Aucune cession du territoire congolais » n’est envisagée ou contenue dans l’accord.
Elle précise que le texte réaffirme la souveraineté intégrale de la RDC, aussi bien sur son territoire que sur ses ressources naturelles.
« La primauté du droit congolais sur tout accord économique est garantie. La souveraineté minérale du Congo-Kinshasa sera clairement réaffirmée. Il n’y a aucun bradage », a tranché la porte-parole.
Sur le volet économique, l’accord ambitionne de remplacer l’économie de contrebande par une économie légale, structurée et profitable aux Congolais.
À l’en croire, l’accord de Washington stipule que la RDC conserve le contrôle exclusif de l’exploitation et de la transformation de ses minerais ; les partenaires étrangers dont le Rwanda ne disposent d’aucune autorité ni souveraineté sur les ressources congolaises ; les pays reste maître des décisions stratégiques dans tous les mécanismes de coopération.
« Les partenaires apportent la technologie, les investissements et des accès aux marchés stratégiques, mais la décision stratégique reste congolaise. C’est ce que nous appelons notre souveraineté minérale », a expliqué Tina Salama.
Pour la porte-parole de Félix Tshisekedi, la signature de l’accord de Washington représente une occasion historique de mettre fin à la guerre à l’Est, stabiliser les provinces affectées ; relancer les activités économiques locales et protéger les populations de Goma, Bukavu, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et d’autres zones longtemps martyrisées.
En résumé, Tina Salama insiste « Cet accord ne lie aucune partie du pays à un autre pays. Il ne confère aucune souveraineté étrangère sur nos ressources minérales. »
Pour la RDC, l’accord de Washington représente un tournant stratégique rétablir la paix, réaffirmer la souveraineté, et réorienter l’économie de l’Est vers la transformation locale et la légalisation des flux miniers.





