Africa-Press – Congo Kinshasa. Deux ans après l’assassinat de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et porte-parole du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, les zones d’ombre persistent. À l’occasion de ce triste anniversaire, l’opposant Claudel Lubaya est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de « déni de justice », pointant directement la responsabilité du pouvoir en place.
Le 13 juillet 2023, le corps de Chérubin Okende était retrouvé criblé de balles, enfermé dans sa propre voiture à Kinshasa. Ce meurtre, qui avait choqué la population congolaise et la communauté internationale, demeure non élucidé à ce jour. Claudel Lubaya rappelle que l’enquête reste opaque, les résultats de l’autopsie inaccessibles, et les experts étrangers mobilisés, notamment belges et sud-africains, silencieux depuis.
« Il n’existe pas de crime parfait », insiste-t-il, tout en dénonçant une conclusion officielle « précipitée » qui évoquait un suicide, une version largement contestée par la famille du défunt et plusieurs organisations de la société civile.
Dans un ton grave, Lubaya interpelle le Président de la République, qu’il estime être le principal garant du devoir de vérité dans cette affaire. Il affirme que tant que le chef de l’État n’aura pas mobilisé tous les moyens légaux pour faire éclater la vérité, la responsabilité morale de cette affaire pèsera sur son mandat.
« Le rôle premier de l’autorité de l’État, c’est de mettre les citoyens à l’abri des menaces et de la mort, pas de les y exposer », a-t-il martelé.
Le député conclut son message par un hommage appuyé à la famille de Chérubin Okende, en appelant à un véritable État de droit, où justice rime avec vérité et équité, sans aucune pression politique.
Cet anniversaire ravive une blessure toujours ouverte dans le paysage politique congolais, et relance les appels à une enquête indépendante et crédible.
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