Africa-Press – Congo Kinshasa. Dans une déclaration rendue publique ce samedi 14 juin, le parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) dit avoir pris acte de l’alignement de la plateforme Lamuka, dirigée par Martin Fayulu, derrière l’Union sacrée de la Nation (USN), à la suite de l’appel de ce dernier à la création d’un « camp de la patrie » pour lutter contre la balkanisation du pays.
« Le LGD/Alliés prend acte de l’alignement de la plateforme Lamuka de Martin Fayulu derrière l’Union sacrée de la Nation ; de l’idée de création d’un camp dit de la patrie, qui est une exacerbation du clivage politique et prépare le lit à la balkanisation de notre pays ; ainsi que du processus d’autoépuration de l’opposition, devenu un impératif pour éviter la dévaluation planifiée de son combat politique », lit-on dans cette déclaration consultée par Actu30.cd.
Dans cette déclaration, le parti de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo dénonce également une série de dérives dans la gestion du pays, notamment l’escalade des discours de haine, l’insécurité grandissante à travers le territoire national en particulier à Kinshasa, ainsi que la persistance de la mauvaise gouvernance des finances publiques.
Le LGD réaffirme sa position favorable au dialogue inclusif initié par les pères spirituels de la CENCO et de l’ECC, qu’il considère comme la seule voie de sortie à la crise multiforme que traverse la RDC et la sous-région des Grands Lacs, crise liée au déficit de leadership et de gouvernance.
S’exprimant également sur l’actualité politique, le LGD met en garde contre les propos qu’il qualifie d’inappropriés tenus par le Vice-Premier ministre, ministre des Transports et Voies de communication, lors de sa dernière sortie médiatique, propos jugés menaçants pour l’unité et la cohésion nationales.
Dans cette déclaration également, le parti de Matata Ponyo exige l’ouverture d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur le détournement présumé de 7 millions de dollars, destinés au paiement des salaires des nouveaux magistrats au sein du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Par ailleurs, le LGD rejette l’arrêt rendu le 20 mai dernier par la Cour constitutionnelle, qui a condamné par défaut son président national, Augustin Matata Ponyo Mapon, à dix ans de travaux forcés. Il estime qu’il s’agit d’une décision « inique, arbitraire et inconstitutionnelle ».
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