Africa-Press – Congo Kinshasa. L’idée, il la défend depuis des mois. Dans les coulisses, en public et désormais à l’issue de sa récente tournée dans le Grand Katanga, Dodo Kamba maintient sa position. Le président du Conseil Interreligieux du Congo (CIC) réclame avec insistance l’installation d’une Commission Justice, Vérité et Réconciliation avant toute convocation d’un dialogue national.
Pour l’Archevêque, il n’est pas question que les pourparlers annoncés deviennent un mécanisme destiné à satisfaire « la soif de certains politiciens mal intentionnés » ou à favoriser un simple « partage de pouvoir ». Selon lui, une démarche exclusivement politique ne saurait résoudre les blessures profondes du pays. Au CIC, la ligne est claire: la restauration du peuple doit précéder toute négociation.
Avant d’ouvrir la voie à un dialogue inclusif, Dodo Kamba préconise la mise en place d’un mécanisme de justice transitionnelle conduit par des « hommes de Dieu ». Cette structure devrait se voir confier une mission urgente: établir les faits et identifier les responsabilités dans les nombreux cas de décès enregistrés en RDC. L’objectif, souligne-t-il, n’est pas de disculper les auteurs de ces crimes, mais de les confronter à leurs actes.
Pour l’Archevêque, seule une telle commission peut contribuer à apaiser les douleurs d’une population profondément marquée. Il estime indispensable de « déterminer les responsabilités » et d’« offrir aux auteurs l’opportunité de réparer » avant toute initiative politique.
Dodo Kamba insiste également sur la nécessité d’un calendrier clair afin d’éviter les lenteurs habituelles. Selon lui, un délai de six mois suffirait pour mener à bien ce travail de vérité et de réparation, et ainsi rétablir la confiance entre les différentes parties. Ce passage par la justice transitionnelle apparaît, à ses yeux, comme la condition essentielle pour garantir un dialogue réellement apaisé, inclusif et constructif.





