Elections: “les opposants multiplient des manifestations dans le but de semer le chaos et la violence”, Patrick Muyaya

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Elections: "les opposants multiplient des manifestations dans le but de semer le chaos et la violence", Patrick Muyaya

Africa-Press – Congo Kinshasa. “Répondre aux revendications de l’opposition aujourd’hui, c’est consacrer le glissement”. Le porte-parole du gouvernement congolais a développé, lundi 29 mai sur RFI, un discours au vitriol contre l’opposition qui réclame, a-t-il dit, un dialogue avec la CENI sur le processus électoral.

Ferme et intrépide, Patrick Muyaya a expliqué que les opposants (du moins les quatre leaders en coalition actuellement) multiplient des manifestations dans le but de semer le chaos et la violence.

Ils ne sont pas prêts pour les élections. Je pense que la frustration est venue dès le départ parce qu’ils n’ont pas voulu reconnaître le leur, M. Paul Mohindo Malumawa, qui est membre du bureau de la CENI. Et tout de suite, on veut jeter le discrédit sur un processus, peut-être parce qu’on sait déjà que dès le départ, on est perdant […], a-t-il rappelé.

Muyaya vent debout contre Kamitatu

Le ministre de la Communication et des Médias regrette que leurs adversaires incarnent une opposition d’incantation en lieu et place d’une opposition de qualité.

Que M. Kamitatu puisse interroger son camarade du parti qui s’appelle Christian Mwando, ministre du Plan, juste, il y a quelques mois, qui a géré la commission Écofin du gouvernement. Lui-même l’a reconnu que ce pays n’avait pas autant réussi à mobiliser les ressources internes, jamais, on a autant fait preuve de résilience. Il faut rappeler qu’on a une croissance de 8,9 %, la plus grande croissance en Afrique. Et on a rejoint le club de dix pays africains les plus riches en termes de PIB. Cela ne nous satisfait pas par rapport au potentiel du pays et par rapport aux besoins qui sont les nôtres, a-t-il répondu à Olivier Kamitatu, le porte-parole du leader d’Ensemble pour la République.

Muyaya conçoit mal que l’opposition puisse marcher contre la vie chère au pays sans tenir compte des avancées significatives et oubliant surtout le contexte de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine.

Il y a le programme de la gratuité qui marche et qui allège. Aujourd’hui, M. Kamitatu le sait, il y a des subventions qui sont faites pour le carburant à hauteur de 40 à 50 %. Pourtant, il est économiste et moi, je ne le suis pas. Et donc, une chose est de vouloir adopter une posture politicienne pour se désolidariser d’un travail que nous avions pu commencer ensemble dans le cas de l’Union sacrée, ça se comprend. Mais une autre chose, c’est de ne pas venir, je suis désolé, masquer le peuple de Dieu à travers des mots et des expressions qui, en réalité, ne reflètent pas le réel problème auquel nous devons faire face, a-t-il vociféré.

S’agissant de la sécurité, le porte-parole de l’exécutif national a fait comprendre au collaborateur de Katumbi qu’actuellement le pays a une politique de défense sans précédent. Pour ce qui est de l’insécurité dans l’est, a-t-il rappelé, c’est une situation que le régime Tshisekedi a héritée, car elle existe depuis le génocide rwandais, bientôt 30 ans.

[…] Et aujourd’hui, nous sommes sur une voie qui va nous permettre de la régler de manière définitive à travers les processus de Luanda et de Nairobi. Mais surtout que nous avons commencé le travail de la refondation de notre armée avec un budget affecté près d’un milliard de dollars après la loi de programmation militaire. Nous avons une politique de défense qu’on a jamais eue depuis les années 60. M. Kamitatu a été le président de l’Assemblée nationale, ministre du Plan. Il connaît le problème de ce pays bien plus que moi. Il est possible pour lui d’observer qu’il y a des choses qui avancent, conclut-il.

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