Elections, sécurité, développement et contrôle parlementaire : Enjeux de la session de mars à l’Assemblée nationale

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Elections, sécurité, développement et contrôle parlementaire : Enjeux de la session de mars à l’Assemblée nationale
Elections, sécurité, développement et contrôle parlementaire : Enjeux de la session de mars à l’Assemblée nationale

Africa-Press – Congo Kinshasa. En principe, c’est ce mardi 15 mars 2023, que les députés nationaux doivent reprendre le chemin de l’hémicycle du Palais du peuple, après quelques mois de vacances. Ils vont y entamer la session de mars 2022, consacrée essentiellement au contrôle parlementaire.

Outre cette prérogative régalienne, la session qui s’annonce revêt plusieurs autres enjeux, tous, aussi capitaux que fondamentaux, dans la marche du pays.

C’est le cas des questions brulantes de développement, de paix et de sécurité ou encore celles des élections qui tiennent en état d’éveil plus d’un Congolais en général et toute la classe politique en particulier.

Du constat fait par certains députés nationaux de retour de leurs vacances parlementaires, on peut noter de vives préoccupations au regard de la précarité de la vie de leurs « électeurs » dans le Congo profond.

Beaucoup de députés nationaux ou presque tous, « bredouillent » aux oreilles de qui veulent les entendre, toute leur impatience d’amorcer la session de mars dans le but de faire avancer « le pays sur le plan de la paix et de la sécurité, de la consolidation de la démocratie, du développement, et de la bonne gouvernance ».

Certains élus du peuple évoquent aussi la nécessité d’évaluer la gestion du bureau de l’Assemblée nationale. C’est tant d’enjeux qui profilent à l’horizon de cette session de mars.

Si sur le plan sécuritaire plusieurs actions et options devraient être levées, notamment au regard de la situation persistante d’insécurité dans l’Est de la République, au Centre ainsi que dans d’autres poches de résistance, on peut aussi supputer la nécessité pour le Parlement de formuler des recommandations à l’endroit de l’appareil de défense et sécurité du pays dont des brebis égarées avec des complicités internes ou externes, selon le cas, seraient à la base des dysfonctionnements qui s’avèrent fatales à beaucoup des compatriotes.

Sans nul doute, l’évaluation de l’état de siège décrété dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sera aussi à l’ordre de la session.

En ce qui concerne les questions de développement, le gouvernement serait appelé à fournir des explications à la représentation nationale sur certains projets d’envergure lancés mais dont les résultats ne suivent toujours pas, à ce jour. Car, l’absence de ces résultats continue de maintenir si pas plonger davantage la population congolaise dans une misère indescriptible. C’est le cas des projets « Kinshasa zéro trou » ; « le Programme de développement de 145 territoires » ; « le Programme des 100 jours ».

Pour la majorité des députés interrogés, le contrôle parlementaire au cours de cette session de mars devrait aboutir aux sanctions des membres du gouvernement ainsi que du bureau de la Chambre basse du Parlement, mal évalués.

La question liée à la consolidation de la démocratie ne restera pas en souffrance au cours de cette session, notamment son volet « élections ». Normalement, l’Assemblée nationale devra légiférer parmi les priorités des priorités la loi électorale.

L’examen et le vote de ce texte est d’autant plus fondamental en ce sens, outre des questions de financement, permettra à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de poursuivre avec d’autres étapes du processus électoral en vue d’organiser les scrutins généraux en décembre 2023.

Cette question tient en haleine tout le microcosme sociopolitique. Majorité comme opposition ou Société civile tous ont une attention soutenue sur l’orientation que prendra le cours de ce débat. Au regard du passé récent de la RDC ainsi que des obédiences politiques qui s’affrontent constamment sur des options de gestion du pays levées, ce ne serait pas un fait du hasard de voir des appels à des manifestations de rue en opposition ou en soutien, selon le cas.

À tout prendre, la pression s’accentue sur l’Assemblée nationale, autorité budgétaire et institution chargée de mettre en place l’arsenal juridique en vue de la tenue de bonnes élections, dans le délai constitutionnel. Il appartient donc à chaque acteur de prendre la mesure de son républicain et de se placer du bon côté de l’histoire.

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