Africa-Press – Congo Kinshasa. Le ministère (d’État) de la Décentralisation et Réformes institutionnelles n’existe plus. La vice-primature en charge de l’Intérieur & Sécurité, confiée à l’UDPS Jacquemin Shabani, a phagocyté la Décentralisation mais pas le secteur de Réformes institutionnelles qui n’a été cité nulle part dans la composition du gouvernement Judith Suminwa. “Espérons que nous avons été automatiquement intégrés au ministère de l’Intérieur, sinon le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et Mme la 1re ministre, Judith Suminwa Tuluka, devraient se convenir pour revoir leur copie du gouvernement…”, note, perplexe, cet agent du secrétariat général des Réformes institutionnelles.
Pourtant, dans la loi des finances portant budget 2024, il est nettement établi que la Décentralisation et Réformes institutionnelles ne sont nullement des entités siamoises. Elles sont nettement distinctes, bien au contraire. Pour l’exercice 2024, les Réformes institutionnelles disposent d’un budget de 15 039 542 041 FC soit 5 972 101,04 dollars au taux budgétaire de 2518,3FC/$. Les Réformes institutionnelles ont, en projet, la promotion et la vulgarisation des activités du secrétariat général, l’installation des divisions provinciales, l’acquisition d’un terrain et des équipements informatiques ou encore la réhabilitation du bâtiment abritant le secrétariat général.
Doté de crédits de l’ordre de 17 894 268 199 FC soit 7 105 694,60 dollars, le portefeuille de la Décentralisation, par contre, dispose d’un budget 2024, et s’est engagé à mener une campagne de vulgarisation des textes légaux à travers la RDC, renforcer les capacités du personnel ainsi que l’opérationnalisation de la Caisse nationale de péréquation. Selon des experts, la Décentralisation aurait dû être élevée en un ministère de souveraineté au regard des objectifs lui assigné lors de sa création en 2009. Hélas, les considérations politiciennes l’ont emporté sur les fondamentaux de l’État.
Pour 2024, il est, d’ailleurs, prévu, dans son canevas, l’organisation du troisième forum sur la décentralisation, celle de la Journée africaine de la décentralisation et du développement local ainsi que l’organisation du premier forum sur le découpage territorial.
Le secrétariat général de la Décentralisation devrait également s’employer à l’élaboration des plans de développement locaux des ETD. Le cabinet du président de la République est dans l’obligation de fixer l’opinion sur le sort des Réformes institutionnelles.
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