Africa-Press – Congo Kinshasa. C’est une avancée majeure pour la santé maternelle et néonatale en République démocratique du Congo. Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Dr Samuel Roger Kamba, a présidé le lundi 15 décembre, la revue annuelle du programme de gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né, l’un des piliers de la Couverture santé universelle (CSU) en RDC.
L’année 2024 a été marquée par des résultats remarquables: 92 % des accouchements ont été assistés par un personnel qualifié, dépassant largement l’objectif national de 88 %. Ce sont plus de 2,6 millions d’accouchements qui ont été réalisés gratuitement dans 14 provinces, confirmant l’impact tangible du programme sur l’accès aux soins, la réduction des barrières financières et la protection du pouvoir d’achat des ménages.
Une ambition nationale pour 2026
Fort de ces succès, le gouvernement congolais entend passer à la vitesse supérieure. Le Dr Kamba a annoncé l’ extension de la gratuité des accouchements et des soins néonatals à l’ensemble des 26 provinces dès 2026. Cette décision vise à réduire les inégalités territoriales et à garantir à chaque femme congolaise, où qu’elle vive, un accès équitable à des soins de qualité.
Un levier pour la justice sociale et la santé publique
La gratuité de la maternité s’inscrit dans une stratégie plus large de renforcement du système de santé congolais. En levant les obstacles financiers, le programme contribue à réduire la mortalité maternelle et infantile, tout en renforçant la confiance des populations dans les structures de santé publique.
Les autorités sanitaires misent désormais sur une mobilisation accrue des partenaires techniques et financiers pour accompagner cette montée en puissance. L’objectif est clair: faire de la RDC un modèle régional en matière de santé maternelle et néonatale.
Un défi logistique et humain
L’extension à l’échelle nationale nécessitera des investissements massifs: en infrastructures, en équipements médicaux, mais surtout en formation et déploiement de personnel qualifié. Le ministère de la Santé a d’ores et déjà annoncé un plan de recrutement et de renforcement des capacités pour soutenir cette ambition.
Alors que 2026 se profile à l’horizon, les regards sont tournés vers la mise en œuvre concrète de cette promesse. Pour des millions de femmes congolaises, c’est l’espoir d’un accouchement sans danger, sans frais, et dans la dignité.





