Instabilité à l’Est : Pour le Rwanda, c’est « la RD Congo qui aurait abandonné la feuille de route de Nairobi et de Luanda », Yolande Makolo

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Instabilité à l’Est : Pour le Rwanda, c’est « la RD Congo qui aurait abandonné la feuille de route de Nairobi et de Luanda », Yolande Makolo
Instabilité à l’Est : Pour le Rwanda, c’est « la RD Congo qui aurait abandonné la feuille de route de Nairobi et de Luanda », Yolande Makolo

Africa-Press – Congo Kinshasa. Répondant aux déclarations du chef de l’Etat, Felix Tshisekedi, lors de son intervention au Forum économique de Davos en Suisse, qui avait affirmé que le cessez-le-feu décrété par la feuille de route de Luanda avec retrait immédiat du M23 des localités occupées n’était pas respecté malgré l’accord signé en Angola et les pressions internationales sur Kigali, le Rwanda a répondu, dans un communiqué publié par sa porte-parole que, pour eux, c’est plutôt la RDC qui renie les « dispositions des processus visant à rétablir la paix dans la partie instable de l’est » du pays et que « Kinshasa continue de fuir toute responsabilité ».

Dans un communiqué publié par le cabinet de la porte-parole du gouvernement, Mme Yolande Makolo, accuse la RDC « d’ignorer délibérément et continuellement les processus de Nairobi et de Luanda, retardant les efforts de pacification du pays » et parle d’une « lecture sélective » du processus de Luanda de la part du président Felix Tshisekedi et sa déclaration – affirmant que « le problème de l’insécurité dans la région des Grands lacs s’appelle le Rwanda ! » – « ne peut être considérée que comme une menace d’attaques imminentes contre le Rwanda ».

D’autre part, selon Kigali, « Les manifestations organisées contre la Force régionale de l’EAC, à Goma et dans d’autres parties Est de la RDC, font partie d’un plan de l’armée et du gouvernement de la RDC pour sortir des processus de paix de Nairobi/Luanda » avec comme objectif de « provoquer le départ de la force » alors même que, selon le gouvernement rwandais, il faudra attendre le « déploiement complet et totale de la Force régionale de l’EAC ».

En outre, pour le gouvernement rwandais, le processus de Luanda comprend des décisions importantes « au-delà du simple retrait d’ un groupe armé congolais », et notamment la « création des conditions pour l’occupation des zones actuellement contrôlées par le M23 par la Force EAC, avec le soutien de la MONUSCO et du Mécanisme ad-Hoc de vérification. »

Considérant que la RDC viole encore le processus de Luanda par son soutien « politique et militaire à la milice génocidaire FDLR et à d’autres groupes armés illégaux » et par « le recrutement de mercenaires étrangers », le communiqué de la porte-parole du gouvernement rwandais considère donc que le gouvernement congolais « se prépare à la guerre, et non à la paix » sans même se préoccuper du sort de ses ressortissants réfugiés au Rwanda, ni faire un « effort pour faciliter leur retour en toute sécurité dans leurs foyers en RDC », alors que Kigali « continue de porter le fardeau de l’accueil ».

Enfin, dans la conclusion de son communiqué, Mme Yolande Makolo rejette la responsabilité des conflits et de l’insécurité dans la région dans Grands Lacs sur le gouvernement congolais.

« Les tentatives de la RDC de saboter ou d’abandonner ces accords régionaux ne peuvent être considérées que comme un choix pour perpétuer le conflit et l’insécurité. La région des Grands Lacs ne peut pas se permettre encore plus d’initiatives de paix ratées – nos citoyens méritent mieux que ça », conclut le communiqué de la porte-parole rwandaise

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