Africa-Press – Congo Kinshasa. Il est difficile de comprendre un homme politique de la trempe de Félix Tshisekedi qui souffre d’une sous-estimation de la part de ses partenaires qui croient qu’il n’est pas un stratège et ne peut jouer sur plusieurs tableaux à la fois. Bruxelles est la preuve que l’on peut se tromper sur le sens d’une action et se perdre en conjectures malfaisantes en prouvant d’ailleurs qu’on ne comprend rien à la politique en confondant la rhétorique de la dialectique.
Aujourd’hui les rapports de force sur terrain ont montré que les forces armées de la RD Congo ont récupéré une force de frappe supérieure et sont mobilisées pour faire la guerre et la gagner. D’ailleurs les dernières actions ont fait jaser les M23/AFC. Mais posons-nous une question, comment un homme qui a les moyens pour la guerre peut-il tendre la main à l’adversaire?
C’est justement le piège, car en le faisant, Félix Tshisekedi nous rappelle qu’il s’agit du Rwanda de Paul Kagame qui est coupable des massacres en RDC. Ce pays qui a bénéficié pendant des décennies de la commisération du monde entier et qui est devenue la prunelle des yeux pour certaines puissances. C’est ce pays adulé faussement à gauche, mais devenu criminel à droite. Commet utiliser la force du grand Congo contre le petit Rwanda? Voilà la manipulation de la perception qui fut en activité jusqu’à ce matin.
Alors en décidant de donner à la face du monde une image de paix et connaissant bien le Rwanda, le président congolais a enlevé aux américains et aux belges les dernières réserves qu’ils avaient sur la montée en puissance des FARDC et sur le déploiement éventuel d’autres forces.
Désormais, le monde n’accusera pas le Congo d’avoir usé des forces disproportionnées car la puissance de feu va s’abattre sur les troupes du M23.
Pourquoi Bruxelles? Ce sont les États unis de l’Europe, c’est le sous-traitant officiel des USA en matière des Grands Lacs africains. En repassant le bébé aux européens, le président Donald Trump veut un large consensus sur ce qui va se passer si jamais Kagame s’entête et continue à narguer la souveraineté du Congo.
Aujourd’hui, le président s’est ouverte deux voies, celle de la paix par la négociation directe ou celle plus sanglante de la guerre qu’il s’est préparé à gagner. Voilà la vérité qui apparaît quand on dessille les yeux fanatiques.
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