La RDC à l’ONU : « la priorité est la fin de l’agression rwandaise et l’éradication des groupes armés terroristes, dont le M23 »

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La RDC à l’ONU : « la priorité est la fin de l’agression rwandaise et l’éradication des groupes armés terroristes, dont le M23 »
La RDC à l’ONU : « la priorité est la fin de l’agression rwandaise et l’éradication des groupes armés terroristes, dont le M23 »

Africa-Press – Congo Kinshasa. Alors que la plupart des partenaires internationaux, dont la France et les USA, recommandent à la RDC de dialoguer avec le Rwanda qu’elle accuse « d’agression », Zénon Mukongo, représentant permanent de la RDC à l’ONU, a rappelé lundi l’esprit d’ouverture du président Félix Tshisekedi à ce sujet, tout en faisant valoir que la feuille de route de Luanda prévoit notamment le retrait du M23 des zones qu’il occupe et la cessation de tout soutien aux groupes armés opérant dans l’Est du pays.

Pour le diplomate congolais, qui intervenait lundi 11 décembre 2023, au briefing du Conseil de sécurité sur son pays, « la priorité sur le plan sécuritaire est la fin de l’agression rwandaise et le retrait du Nord-Kivu, l’éradication des groupes armés « terroristes », dont le M23, le retour des populations déplacées, la restauration de l’autorité de l’État dans les territoires occupés par le M23 et la mise en œuvre du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS) ».

Zénon Mukongo estime que, si le Conseil de sécurité tient à la protection des civils et la restauration totale de la paix, il doit s’investir dans la mise en œuvre intégrale des processus de Luanda et de Nairobi validés par l’Union africaine et l’ONU, ajoutant que le dénouement des discussions politiques engagées par le gouvernement congolais avec les groupes armés, arrêté à sa troisième phase, nécessite une synergie des deux processus.

Concernant le renouvellement du mandat de la Monusco, le représentant a indiqué que son gouvernement a fait preuve de flexibilité en acceptant une année de plus pour appliquer le plan commun de désengagement.

Parmi les problèmes majeurs auxquels la Monusco devra s’atteler avant son retrait, il a cité la protection des civils, l’appui à la réforme du secteur de la sécurité, le soutien à la police nationale et aux FARDC, le transfert des capacités pour renforcer l’appropriation, et l’appui au PDDRCS et aux élections de décembre.

Le plan de désengagement et le retrait ne sont pas une fin en foi, a-t-il affirmé. Rappelant que le peuple congolais est soumis depuis trois décennies à une « guerre d’agression imposée par un voisin aux visées expansionnistes », Zénon Mukongo a rendu hommage aux soldats de la paix qui œuvrent aux côtés des communautés locales à la prévention des conflits et à la protection des civils. Il a également rappelé que, le 29 mars 2022, un hélicoptère de la Monusco qui effectuait une mission de reconnaissance au Nord-Kivu a été abattu par le M23, causant la mort de huit Casques bleus.

Après avoir remercié les pays contributeurs de contingents pour leurs efforts et leurs sacrifices, il a salué le leadership de la représentante spéciale et cheffe de la Monusco, Bintou Keita, dans le processus en cours.

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