Africa-Press – Congo Kinshasa. Après la débâcle du Front commun pour le Congo, le regroupement politique de Joseph Kabila, à la présidentielle de 2018, tous les leviers du pouvoir conservés sous le mandat de Félix Tshisekedi , ont échappé au contrôle de l’ancien président de la République qui a dirigé le grand Congo pendant 18 ans.
Les bouleversements intervenus au cours de deux ans du mandat de Tshisekedi, à l’Assemblée nationale, au Sénat et voire même au gouvernement Ilunkamba sont des preuves éloquentes de cette défenestration de cette plateforme. Les présidents pro-Kabila de l’Assemblée nationale et du Sénat ont été éjectés des perchoirs en plus de l’exécutif national dirigé par Sylvestre Ilunga.
La majorité parlementaire a réellement changé de main. Ce revers très cuisant n’a point laissé silencieux les hommes politiques. Me Constant Mutamba qui s’est exprimé vendredi à Ouragan.cd, a eu des mots justes pour expliquer l’échec de sa famille politique. Pour ce jeune leader, l’absence d’idéologie politique constitue l’une des causes de cette défaite. Il a fait remarquer que l’homme politique congolais n’est pas foncièrement engagé de manière idéologique en politique.
D’ailleurs, c’est la conception que l’on fait de cet homme qui, en lui, définit la politique comme une course vers l’accès aux ressources du trésor public. Chacun cherche d’abord à s’octroyer la part du loin au détriment de la population à laquelle il est le serviteur.
En outre, Me Mutamba évoque la transhumance politique comme l’une des raisons qui a conduit à l’effondrement de cette machine politique qui durant les 18 ans de règne de son autorité morale, a broyé tout sur son passage. Il estime cependant que dès l’instant où il y a changement du régime, il y a un nouvel homme fort, il a tendance à faire tout pour s’identifier désormais en lui, afin de préserver ce qu’il a acquis par le passé, soit pour pouvoir se repositionner.
Me Mutamba qualifie ce comportement de l’inconstance, de la transhumance, voire de l’absence d’idéologie politique. Il s’agit là de l’opportunisme politique. Ainsi, en homme visionnaire, averti et tirant les leçons de cette débâcle, il a donné une nouvelle impulsion en créant au sein de son regroupement politique, une école de formation idéologique avec comme objectif principal transformer l’homme politique congolais.Il s’agit d’une école qui véhicule des valeurs d’un vrai révolutionnaire attaché à sa patrie pour un vrai et réel changement. Après son lancement, cette école a eu déjà à former des centaines de camarades révolutionnaires. Un vent nouveau qui commence à souffler dans le pays pour doter des hommes politiques épris de paix, d’amour, de nationalisme au service de la nation.