L’ASSEPB appelle Félix Tshisekedi à s’activer pour libérer les territoires occupés par le M23

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L’ASSEPB appelle Félix Tshisekedi à s’activer pour libérer les territoires occupés par le M23
L’ASSEPB appelle Félix Tshisekedi à s’activer pour libérer les territoires occupés par le M23

Africa-Press – Congo Kinshasa. L’Assemblée épiscopale provinciale de Bukavu (ASSEPB) a appelé le président de la République, Félix Tshisekedi, en sa qualité de garant de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, à tout mettre en œuvre pour libérer les territoires occupés par le M23 et résoudre la question de la présence des armées étrangères sur le territoire congolais.

Réunis en session ordinaire du 22 au 28 mai 2023, les évêques de l’ASSEPB ont fait le tour d’horizon de la situation socio-pastorale du pays en général et de leur province ecclésiastique en particulier. Ils ont noté la perturbation des activités pastorales à cause de la guerre déclenchée par le M23, laquelle affecte gravement le fonctionnement normal des écoles et entraîne une année blanche dans tout le territoire de Rutshuru et une partie du territoire de Masisi, au Nord-Kivu.

« La même situation d’insécurité provoque un déplacement massif des populations dans des camps de fortune. Tout cela engendre une crise humanitaire sans précédent : famine, maladies, mort, etc », ont-ils déploré dans leur message intitulé « Je lève les yeux vers les montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ? »

Au Maniema et au Sud-Kivu qui couvrent les diocèses de Bukavu, Kasongo, Kindu et Uvira, ils ont constaté un conflit sciemment entretenu et ouvert entre les gouvernements et les parlements provinciaux.

Dans ce contexte « flou et chaotique », les évêques catholiques déplorent une forte militarisation de la province du Nord-Kivu où, « en plus des FARDC et des Wazalendo, foisonnent des forces de la MONUSCO présentes chez nous depuis plus de vingt ans, des forces opérant sous le label de l’East African Community (EAC), du M23 créé et soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, des Wagner dont on ignore l’origine, etc ».

Ainsi, se demandent-ils, « pourquoi l’État congolais continue à inviter des armées étrangères aux mandats inconnus et pourtant l’embargo qui empêchait le gouvernement congolais de se procurer des armes pour assurer la sécurité du territoire et des habitants a déjà été levé par le Conseil de sécurité de l’ONU. Qu’est-ce qui explique qu’on continue à sous-traiter la question de la sécurité du territoire national ? ».

Par ailleurs, quelques recommandations ont été formulées pour résoudre cette crise. Au président de la République, ils ont demandé mettre tout en œuvre pour libérer les territoires occupés par le M23, et résoudre la question des armées étrangères, en sa qualité de garant de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale ; de permettre le bon déroulement du processus électoral libre, inclusif et transparent.

A la communauté internationale, l’ASSEPB a réitéré l’appel du Pape François lancé lors de sa visite en RDC : « retirez vos mains de la République démocratique du Congo, retirez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser ».

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