Africa-Press – Congo Kinshasa. Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Kasivita, salue la décision annoncée vendredi 30 avril 2021 par le Président de la République, Félix Tshisekedi, lors du tout premier conseil des ministres du gouvernement de l’Union sacrée, celle de déclarer un état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Dans un échange avec la presse ce samedi matin, le Gouverneur Kasivita a salué la promptitude avec laquelle le gouvernement a pris cette décision d’instaurer un état de siège dans les deux provinces;
« Cette décision répond à nos attentes de voir le peuple être mobilisé sur la question de la sécurité et de la paix dans notre province. Je n’ai cessé de le répéter qu’à partir de Beni, la République était déjà attaquée par les ADF et qu’il nous faut une mobilisation nationale. C’est pourquoi, je voudrais remercier le Chef de l’État qui suit attentivement la question de l’Est, spécialement du Nord-Kivu ».
Et d’ajouter:
« L’état de siège est prévu dans notre constitution à son article 85. Je ne sais pas comment les députés nationaux vont pouvoir discuter pour donner le contenu à notre état de siège mais ce qui est sûr est que la motivation c’est de permettre au gouvernement de se concentrer sur la question de sécurité à l’Est du pays mais pour nous, nous pensons que c’est une très bonne chose. Nous voudrions appeler la population à soutenir cette démarche du gouvernement congolais. À ce stade, nous allons devoir attendre l’ordonnance du Président de la République qui va d’abord déclarer cet état de siège » a dit le Gouverneur Kasivita.
Selon l’autorité provinciale, l’état de siège renforce le pouvoir des militaires, réduit certaines libertés mais il y a des libertés qui ne peuvent souffrir d’aucune réduction, c’est comme le droit à la vie.
« Les mesures d’application vont être imposables à tout le monde. Nous pensons que les juristes congolais vont s’inspirer des lois françaises et sénégalaises pour adapter les mesures d’application de cette décision à notre constitution. Si le pouvoir des juridictions est renforcé, ce sera l’occasion pour ces juridictions qui seront plus rapprochées de suivre de près toutes ces dénonciations au sujet de l’affairisme décrié par certaines organisations internationales et de la société civile », a ajouté le chef de l’exécutif provincial du Nord-Kivu.
Au cours de ses dernières interventions, Félix Tshisekedi avait annoncé qu’il prendrait des mesures drastiques afin de mettre fin à l’insécurité dans la partie Est du pays notamment au Nord-Kivu et en Ituri.
Jonathan Kombi, à Goma