Le Sankuru: Province Délaissée et Condamnée au Désastre

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Le Sankuru: Province Délaissée et Condamnée au Désastre
Le Sankuru: Province Délaissée et Condamnée au Désastre

Africa-Press – Congo Kinshasa. Issue du démembrement intervenu dans la territoriale en 2015, la province du Sankuru, jouit d’une autonomie dans sa gestion suivant l’organisation administrative actuelle de la République démocratique du Congo. Un Gouverneur à sa tête, Chef d’une équipe de 10 ministres provinciaux dotée d’un programme d’action bien ficelé dans les matières relevant de la compétence des provinces définies dans la Constitution.

L’attribution des matières vise avant tout, le développement des provinces. Seulement voilà, pour le cas du Sankuru, le législateur semble avoir péché. La province n’a décidément pas de chance. C’est le cas de le dire. Sinon, il est difficile de réaliser que depuis Berthold Ulungu, son premier Gouverneur, au lendemain du démembrement, à Victor Kitenge Kanyama en passant par Stéphane Mukumadi ou Jules Lodi, le Sankuru soit condamné au désastre. Un état des choses injustes pour ses fils et filles repartis dans les cinq territoires.

Lusambu, chef-lieu de la province, est une honte comparativement aux autres coins du pays remplissant les mêmes fonctions. Siège des institutions provinciales, Lusambu ne le mérite nullement car dépourvu même d’un bâtiment administratif répondant aux normes. Pour ceux qui connaissent l’histoire de Lusambu, la mosaïque des peuples sankurois, ils témoigneront de la qualité des infrastructures à l’époque coloniale. Dire le contraire, c’est faire preuve de malhonnêtété intellectuelle.

Le manque principalement des infastructures routières est une des causes du sous développement déploré dans la province du père de l’independance, Patrice Emery Lumumba. La quasi-totalité des territoires du Sankuru est en proie à l’insécurité, témoignant, l’absence de volonté politique de restaurer l’Autorité de l’État par les quatre gouverneurs qui ont défilé à sa tête.

Comptées parmi les nantis, les différentes autorités provinciales ont plutôt placé, l’intérêt des sankurois au bas de l’échelle. Le développement de la province a occupé le cadet des soucis alors que c’est bien là l’unique défi à relever. Sankuru mérite mieux que ceux qui l’ont piloté jusque-là.

Les livres d’histoire du Congo nous apprennent que, le recours aux « provincettes » date de peu après l’indépendance avant de faire de ces entités des districts sous Mobitu. Le but était de provoquer le développement de chaque coin du pays selon ses défis. Pour les analystes, le chaos vécu au Sankuru peut basculer en prospérité à condition de se débarrasser des gouverneurs commissionnaires au risque de prolonger l’épuisante procession qui mène au Messie.

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