Levée d’immunité de Kabila: Accusations contestées

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Levée d'immunité de Kabila: Accusations contestées
Levée d'immunité de Kabila: Accusations contestées

Africa-Press – Congo Kinshasa. Une commission technique examine, au Sénat, la demande de la justice militaire visant la levée de l’immunité de Joseph Kabila. Elle s’appuie sur le réquisitoire du procureur près la Haute Cour militaire qui repose, en partie, sur les déclarations d’Éric Nkuba Shebandu.

Éric Nkuba Shebandu, collaborateur de Corneille Nangaa, arrêté puis condamné à mort, affirme, selon le procureur, avoir entendu une conversation, entre Kabila et Nangaa, évoquant un plan rwandais contre le président Tshisekedi. Kabila aurait suggéré de renverser son prédécesseur, des éléments qui, selon le ministère public, appuient les accusations de trahison, de soutien à l’AFC/M23 et de participation à des crimes de guerre.

Corneille Nangaa dit ne pas se sentir concerné par ce qu’il qualifie de « théâtre politique de Kinshasa ». La plénière du Sénat? « Un cirque », affirme-t-il.

Du côté de Joseph Kabila, même ton tranchant. Les accusations? Balayées d’un revers de main. « Cet entretien n’a jamais eu lieu », assure un proche de l’ancien président, et il insiste: « Joseph Kabila est une personnalité extrêmement discrète. Il parle très peu, même au téléphone et reste toujours mesuré dans ses propos, y compris en privé. »

Un autre collaborateur y voit une démarche politique. Selon lui, cette tentative de levée d’immunité est la suite logique d’un acharnement orchestré, depuis le début du mandat de Félix Tshisekedi. Il cite plusieurs éléments. D’abord, souligne-t-il, le retrait de la garde rapprochée de Joseph Kabila, puis, la suspension de ses émoluments d’ancien chef d’État, et enfin, ajoute-t-il, un harcèlement continu contre sa famille et ses proches politiques.

Et il conclut: « Le président Félix Tshisekedi ne se sentira en paix que lorsqu’il aura neutralisé son prédécesseur. »

Pour l’entourage de Joseph Kabila, la procédure en cours, au Sénat, n’est rien d’autre qu’une manœuvre politique, mais du côté du procureur, on affirme que les faits sont documentés.

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