Africa-Press – Congo Kinshasa. Depuis la mort du patriarche Antoine Gizenga, autorité morale statutaire du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), ce parti de masses est hanté par les démons de la division. Car quelques cadres s’en disputent la direction, allant jusqu’à contester la mainmise de la famille biologique du regretté Secrétaire Général sur l’héritage politique que celui-ci a laissé.
Comme si cela ne suffisait pas pour fragiliser cette grande formation politique, qui a fait la pluie et le beau temps sur la scène politique congolaise, la mort vient encore de frapper la famille de feu Antoine Gizenga, avec le décès de sa fille Dorothée Gizenga, le 18 février 2022 à Kinshasa, des suites d’une maladie.
La disparition brutale de Dorothée Gizenga est un coup dur pour le PALU, quand on sait que c’est cette jeune femme qui avait pris les rênes du parti après le décès brutal de son frère Lugi Gizenga il y a quelques mois. La disparition de Dorothée Gizenga vient aussi porter un coup aux ambitions de la famille biologique de feu Antoine Gizenga, qui tenait à garder la main sur l’héritage politique laissé par le vieux ” Yandive ” (pas lui). Le choc est difficile à supporter pour les militantes et militants restés fidèles au combat d’Antoine Gizenga.
Le vase a débordé lorsque ces partisans ont appris que des malfrats auraient profité de la mort de Dorothée Gizenga pour s’introduire nuitamment à la permanence du parti, située en diagonale du pont Matete, pour emporter des documents importants et d’autres biens de valeur. Informés de la situation, plusieurs jeunes du PALU ont manifesté violemment hier lundi devant la permanence du parti, avant d’être dispersés par la police.
Ce désarroi exprimé par la base fait désormais planer le doute sur l’avenir du parti cher à feu Antoine Gizenga, même si Godefroid Mayobo et Willy Makiashi tentent désespérément, chacun de son côté, de prendre la relève.
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