Africa-Press – Congo Kinshasa. L’opposant politique et député national Christian Mwando a vivement critiqué le Vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, dans une déclaration publique qui fait déjà grand bruit. S’interrogeant sur l’inefficacité du président du MLC, Mwando n’a pas paisé ses mots.
« Combien de morts par naufrage depuis la nomination de Jean-Pierre Bemba au ministère des Transports, sans parler de la paralysie de Kinshasa par les embouteillages? Jusqu’à quand cette indifférence? Cet homme est incompétent et doit partir », a-t-il conclu après ses interrogations.
Cette sortie intervient dans un contexte marqué par une série de naufrages meurtriers sur les voies fluviales congolaises, notamment sur le fleuve Congo et ses affluents, où les accidents se multiplient, souvent dus à la vétusté des embarcations, au non-respect des normes de sécurité, et à l’absence de contrôle efficace.
Christian Mwando, membre influent de l’Ensemble de Moïse Katumbi reproche à Jean-Pierre Bemba une gestion laxiste du secteur des transports, pourtant vital dans un pays aussi vaste que la RDC, où la route, l’air, et surtout le fleuve sont les principales voies de communication.
Outre les naufrages, l’opposant congolais pointe également la gestion chaotique de la circulation à Kinshasa, capitale économique et politique du pays.
« La ville est devenue un enfer pour les usagers. Embouteillages interminables, absence de régulation du trafic, transports en commun vétustes. Tout cela montre un manque de vision et de leadership », a-t-il ajouté.
Jean-Pierre Bemba, nommé Vice-Premier ministre des Transports en 2024 dans le gouvernement Suminwa, semble être inefficace selon certains, alors que sa nomination avait été salué comme un geste d’organisation et relance de ce secteur mais aujourd’hui ses détracteurs et certains observateurs estiment que sa présence ne s’est pas traduite par des résultats concrets.
Pour l’instant, le camp Bemba n’a pas encore officiellement réagi face à ces accusations. Toutefois, ces critiques relancent le débat sur l’efficacité du gouvernement actuel, à quelques mois d’un éventuel remaniement ministériel.
En toile de fond, cette attaque illustre aussi les tensions croissantes entre majorité et opposition à l’approche des échéances politiques de 2028 tout comme du prochain dialogue réclamé par l’opposition si Félix Tshisekedi sera d’avis.





