Africa-Press – Congo Kinshasa. Malgré les restrictions liées à l’état de siège décrété par le chef de l’État au Nord-Kivu, des mouvements de déplacements de populations rwandophones sont signalés au Nord-Kivu.
Les services de sécurité ont intercepté mercredi 19 mai 2021 aux premières heures, 19 sujets de nationalité rwandaise qui ont tenté d’entrer clandestinement sur le territoire congolais.
Ces habitants du pays de mille collines parmi lesquels 14 enfants, 4 femmes et 1 homme ont été arrêtés vers Chabwato à la borne 18 dans le groupement Kibati, à Nyiragongo au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC.
A en croire Mambo Kawaya, le président de la société civile de Nyiragongo, les services de sécurité les ont interceptés après plusieurs alertes de la société civile locale.
« La société civile a toujours dénoncé la porosité de la frontière congolo-rwandaise malheureusement elle n’est pas écoutée. Aujourd’hui, c’était aux environs de 9h du matin, on a intercepté un groupe des gens parmi lesquels il y avait 14 enfants, 4 femmes adultes et un homme. Donc au total, 19 personnes qui venaient de traverser la frontière moyennant une somme importante d’argent. Selon leurs propres témoignages, ils ont réussi à payer 30.000 francs rwandais et un téléphone auprès de forces armées de la RDC déployées sur la borne », s’indigne Mambo Kawaya Jean Claude.
La société civile craint pour la population du territoire de Nyiragongo et appelle le nouveau gouverneur militaire du Nord-Kivu au déploiement à la frontière des éléments de l’armée crédibles et nationalistes.
« Nous avons beaucoup de craintes quant à ce, parce que lorsque les gens traversent clandestinement sans que les services habilités, c’est-à-dire la DGM ne soit au courant, c’est un danger. Nous profitons de ce micro pour attirer l’attention du gouverneur du Nord-Kivu qui est d’ailleurs militaire de travailler sur la question de traversées clandestines », a-t-il ajouté.
La décision des autorités congolaises est attendue pour la reconduction de ces sujets rwandais dans leur pays. Entre-temps, on apprend que ces Rwandais se dirigaient vers le territoire de Masisi qu’ils considèrent comme le leur.
