Africa-Press – Congo Kinshasa. Dans le sud de la RDC, près de Lubumbashi, des militaires en armes sont présents depuis trois jours dans la ferme de Moïse Katumbi, affirment des proches de l’opposant. « Ces individus se sont installés sur les lieux et n’ont produit aucun document juridique justifiant cette violation de domicile », assure Hervé Diakiese. Le porte-parole du parti Ensemble établit au passage un lien entre cet « acte arbitraire » et le refus de sa formation de participer à un gouvernement d’union nationale promu par les autorités suite à l’intensification de la crise sécuritaire dans l’est du pays.
En République démocratique du Congo (RDC), des militaires en armes sont présents depuis trois jours dans la ferme de Moïse Katumbi, en périphérie de Lubumbashi, dans le sud de la RDC. D’après ses proches, ils ne se sont pas présentés ni n’ont exhibé aucun document officiel justifiant leur présence. Aucune violence n’a été signalée, mais le parti de Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, parle d’intimidation. L’opposant est hors du pays depuis plus de six mois.
« Nous assistons à un acte arbitraire, lance Hervé Diakiese, porte-parole d’Ensemble, au micro de Patient Ligodi. Des individus sans titre ni droit ont envahi la ferme Futuka de Moïse Katumbi où il y entretient beaucoup d’activités agropastorales et où est hébergée aussi l’école de formation des jeunes footballeurs de l’équipe de Mazembe. Ces individus se sont installés sur les lieux et n’ont produit aucun document juridique justifiant cette violation de domicile ».
« Moïse Katumbi est un homme de paix »
Il affirme: « Actuellement, il est très clair que le régime a tenté son histoire son débauchage [celui de Moïse Katumbi, NDLR] via le pseudo-gouvernement d’union nationale, alors que les enjeux sont de loin beaucoup plus graves et que Moïse Katumbi a adhéré très clairement à l’initiative des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l’Église du Christ au Congo (ECC).Moïse Katumbi est un homme de paix, pas un homme des violences. Ce régime est en train de mener une sorte de manœuvre d’intimidation. »
Le président de la République avait reçu le 4 février 2025 les chefs religieux des églises catholiques et protestantes. Un rendez-vous demandé par l’ECC et la Cenco, les deux grandes églises du Congo, pour évoquer la situation dans l’est de la RDC. Un projet baptisé « Pacte social pour la paix ».
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