Officiers militaires en détention pour liens avec Kabila

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Officiers militaires en détention pour liens avec Kabila
Officiers militaires en détention pour liens avec Kabila

Africa-Press – Congo Kinshasa. Ils sont soupçonnés d’être proches de l’ancien président Joseph Kabila et de complicité avec les rebelles de l’AFC-M23.

Une traque est en cours en RDC et vise des officiers militaires considérés comme proches de l’ancien président Joseph Kabila.

C’est l’enlèvement du général Pierre Banywesize qui suscite le plus d’interrogations sur le maintien d’une cohésion nationale, alors que les officiers ciblés sont en majorité originaires de l’est du pays.

Il leur serait reproché non pas seulement d’être proches de l’ancien président Joseph Kabila, mais aussi une complicité avec les rebelles de l’AFC-M23, ou encore avec le Rwanda qui soutient ce groupe armé.

La sœur du général Banywesize, qui exprime l’inquiétude de sa famille, affirme que son frère est un officier loyal, qui a servi la République depuis sa jeunesse.

« Le général Banywesize a servi la République pendant de nombreuses années, notamment dans le Haut-Uele où il luttait contre l’insécurité. Au moment de son enlèvement, il se trouvait à Kinshasa pour des soins médicaux. Cette disparition est extrêmement préoccupante, d’autant plus que l’état de santé de notre frère est fragile. Son absence et le manque d’information nous plongent dans une angoisse profonde. Il est impératif que ses droits soient respectés et qu’il puisse retrouver sa liberté. »

Inquiétude de sa famille

Sa famille ignore jusque-là les raisons de son interpellation et surtout le lieu où il se trouverait depuis près d’une semaine. Ce qui inquiète aussi les organisations de défense des droits humains est que le général Banywesize n’a droit ni à la visite de sa famille, ni à celle de ses avocats.

Une situation que dénonce le Consortium des organisations de défense des droits humains qui exige la libération de cet officier général et sa présentation devant la justice.

« Le Consortium ne peut pas comprendre que, dans un état de droit, on puisse arrêter des gens et qu’on ne puisse pas les informer de leur motif. Il est à craindre que, du fait qu’il serait détenu dans des conditions infrahumaines, son état de santé puisse se détériorer de plus en plus, ouvrant une incertitude pour sa vie. Nous demandons qu’il soit libéré, ou qu’il soit mis devant la justice pour être entendu, puisque, jusqu’à présent, il y a une présomption d’innocence tant que la culpabilité n’est pas encore établie »,estime Dieudonné Mushagalusa le porte-parole Consortium des organisations de défense des droits humains.

La situation plonge les anciens collaborateurs de l’ex-président dans la peur. Militaires ou civils, personne ne sait qui sera le prochain. Le pouvoir congolais semble ainsi réagir à la présence de Joseph Kabila sur le sol congolais, à Goma, une zone sous contrôle rebelle.

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