Présidence de la Chambre Basse: Boji Mboso et Mayo Prêts

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Présidence de la Chambre Basse: Boji Mboso et Mayo Prêts
Présidence de la Chambre Basse: Boji Mboso et Mayo Prêts

Africa-Press – Congo Kinshasa. La course au perchoir lancée, l’Union sacrée de la nation (USN) s’attelle à remettre de l’ordre à l’Assemblée nationale à l’approche de la succession de Vital Kamerhe. Son secrétaire permanent, André Mbata, a ouvert la réception des candidatures pour la présidence de la Chambre basse avant l’arbitrage du chef de l’État, Félix Tshisekedi. Aimé Boji a été le premier à déposer son dossier. L’élu de Walungu (Sud-Kivu) dit se remettre à l’orientation souveraine de la haute autorité politique.

Les bureaux du secrétariat permanent recevront les candidatures jusqu’à vendredi 24 octobre 2025 à 11h00. Chaque dossier doit comprendre une lettre de motivation, un curriculum vitae détaillé et deux photos passeport. « Les dossiers reçus seront transmis à la haute autorité politique de

l’USN pour décision. Le nom du candidat retenu et son dossier seront par la suite envoyés au bureau de l’Assemblée nationale », peut-on lire dans le communiqué du 23 octobre portant la signature de Mbata.

Aimé Boji, le favori

Fort de son expérience parlementaire acquise depuis la première législature de 2006, Boji demeure confiant. Il s’est conformé d’ailleurs au communiqué de l’Union sacrée de la nation en se rendant au siège de la plateforme déposer son dossier. Sur place, l’élu de Walungu a fait part à André Mbata de sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale, obéissant ainsi au communiqué du secrétaire permanent invitant tous les prétendants au perchoir de la Chambre basse à déposer leurs dossiers de candidature au siège de la plateforme présidentielle.

À haute voix, le député Aimé Boji a réaffirmé son attachement à la discipline de la plateforme et surtout à se conformer à la procédure édictée. Avec une longue expérience parlementaire depuis la première législature de 2006 jusqu’à ce jour, ABS attend sereinement la fin de la procédure mise en place par la plateforme présidentielle, avant de passer à la prochaine étape. L’ancien ministre du Budget a repris son siège mardi dernier, 24 heures après sa démission du gouvernement Suminwa II. Son come-back a été calculé car il a ouvert la voie à sa candidature au perchoir de l’institution. Fort du soutien discret mais réel du président de la République, Félix Tshisekedi, le ministre démissionnaire de l’Industrie gagne en influence.

Il apparaît désormais comme le favori pour succéder à Vital Kamerhe, son leader du parti dont les rapports se sont distendus. Pour les esprits éclairés, le plan visant à installer l’ex-membre du gouvernement Suminwa au perchoir aurait été soigneusement élaboré depuis plusieurs semaines afin de tourner la page Kamerhe, dont la gestion et les ambitions personnelles susciteraient de plus en plus de réserves au sein du cercle présidentiel.

En novembre 2018, Aimé Boji participe activement à la signature de l’accord de Nairobi convenu entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, lequel a poussé les deux alliés à la victoire à l’élection présidentielle de 2018. En septembre 2019, il devient secrétaire général ad intérim de l’Union pour la nation congolaise, parti qu’il dirige avec maestria pendant une période tumultueuse à la suite de l’arrestation de Vital Kamerhe, avant d’être nommé, le 13 avril 2021, ministre d’État et ministre du Budget au sein du gouvernement dit des « Warriors » jusqu’au 8 août 2025. Le même mois, il a été remplacé lors d’un réaménagement par Adolphe Muzito mais nommé ministre de l’Industrie.

Mboso, le vieux briscard

Mais la bataille du perchoir s’annonce intense car il y a aussi Jean-Baudouin Mayo et Christophe Mboso. Le dernier cité était le premier à déclarer sa candidature. « Je suis convaincu que cette Chambre basse de notre pays nécessite une personne digne, intègre et serviable pour la diriger. Je suis prêt à mettre mon expérience et mes compétences au service de l’Assemblée nationale, pour œuvrer au développement de notre pays », a défendu le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale. Christophe Mboso N’kodia avait occupé ce poste de février 2021 à mai 2024 avant d’être remplacé par Vital Kamerhe.

De 2018 à 2020, Mboso faisait partie du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition parlementaire qui soutient Joseph Kabila et détient la majorité à l’Assemblée nationale. En décembre 2020, il participe au renversement de la présidente de la Chambre, Jeannine Mabunda Lioko. Il devient président du bureau d’âge afin d’exercer les fonctions fondamentales de la législature jusqu’à l’installation du nouveau bureau définitif.

Mayo, l’ambitieux

Maître Jean-Baudouin Mayo, cofondateur du parti UNC de Kamerhe, brigue également la présidence de la représentation nationale. Juriste de formation, plusieurs fois député et ancien vice-Premier ministre chargé du Budget, il dirige depuis 2023 le Conseil d’administration de la Sonahydroc.

Né le 5 mars 1957 à Bololo, dans le Maï-Ndombe, l’élu de Mont-Amba a occupé plusieurs fonctions au sein de l’administration publique. Il a notamment été vice-ministre des Mines, directeur de cabinet ou adjoint dans divers ministères et à l’Assemblée nationale entre 1992 et 2009. L’élu de Mont-Amba a aussi exercé comme conseiller à la Société congolaise des transports et Ports (SCPT).

Les trois profils sont valables pour exercer cette fonction mais le dernier mot revient à Félix Tshisekedi qui doit trancher.

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