
Africa-Press – Congo Kinshasa. Un résultat qui ne devrait pas réjouir Martin Fayulu et Moïse Katumbi, deux principaux challengers en vue, pour les élections de 2023. Si les élections avaient lieu aujourd’hui, Tshisekedi l’emporterait avec 32% des voix. Katumbi, Fayulu et Bemba sont loin derrière, avec respectivement 16%, 13% et 12% des intentions de vote. C’est le résultat du sondage publié par le Groupe d’études sur le Congo (GEC) et Bureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci). Cette étude réalisée deux ans avant les scrutins ne peut servir qu’à donner une idée approximative de la popularité comparative. L’on note que ce sondage visait à évaluer le sentiment populaire, six mois après la nomination du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. À voir de près, si Félix Tshisekedi reste en tête, c’est parce que le peuple congolais lui réitère visiblement sa confiance. Car, après le déboulonnage du système Kabila, le gouvernement issu de la nouvelle majorité (Union sacrée de la nation) s’est lancé dans la mise en œuvre effective d’un programme de gouvernance ambitieux. L’on note la gratuité de l’enseignement qui est en phase de consolidation ; le renforcement de la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics ; les indicateurs macroéconomiques au vert ; la gestion efficiente de la riposte contre la Covid-19 avec pour conséquence la réduction du taux de létalité ; l’ouverture de l’espace public, la volonté ferme et clairement exprimée pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel, etc., des pas encourageants franchis dans une nouvelle dynamique, celle du nouveau narratif sur la RDC.
Les Congolais font-ils confiance ou pas au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et au Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ? Le Groupe d’études sur le Congo (GEC) et le Bureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci) apportent des réponses chiffrées sur la question. L’on note l’évolution de la cote de confiance des dirigeants pour l’ensemble des Congolais, mais aussi selon leurs votes à la présidentielle.
Si les élections avaient lieu aujourd’hui, le sondage suggère que Tshisekedi l’emporterait avec 32% des voix. Katumbi, Fayulu et Bemba sont loin derrière, avec respectivement 16%, 13% et 12% des intentions de vote.
IT/Des résultats palpables confortés par un nouveau narratif sur la RDC
À voir de près, si Félix Tshisekedi reste en tête, c’est parce que le peuple congolais lui réitère visiblement sa confiance. Après le déboulonnage du système Kabila, le gouvernement issu de la nouvelle majorité (Union sacrée de la nation) s’est lancée dans la mise en œuvre effective d’un programme de gouvernance ambitieux.
La gratuité de l’enseignement saluée par tous et en cours d’amélioration, la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics renforcés, les indicateurs macroéconomiques sont au vert, la riposte contre la Covid-19 bien gérée avec pour conséquence la réduction du taux de létalité, l’ouverture de l’espace public notamment par le retour des exilés politiques, la volonté ferme et clairement exprimée par la constitution des provisions financières pour la tenue d’élections dans le délai constitutionnel,… autant de facteurs qui alimentent le nouveau narratif sur la RDC.
Il est donc clair que des Congolais accordent leur confiance à Félix Tshisekedi pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Car, six mois après l’investiture du nouveau gouvernement, 51% des personnes interrogées pensent que le pays va dans la bonne direction. Ce score est stable depuis l’arrivée de Tshisekedi au pouvoir, alors qu’une écrasante majorité des répondants estimaient que la RDC prenait une mauvaise direction pendant les dernières années du gouvernement Kabila.
Dans la foulée, le travail du gouvernement Sama Lukonde est plus apprécié dans le secteur de la justice, où 53% des personnes interrogées se disent satisfaites. Suivent l’éducation, la liberté d’expression et les droits civils.
L’enquête a été réalisée également en perspective de la nouvelle session parlementaire, au cours de laquelle les priorités budgétaires pour 2022 seront fixées.
Parmi les autres points critiques de l’agenda politique, figurent la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui préparera et organisera l’élection présidentielle et les législatives de 2023, ainsi que la lutte contre le Covid-19. 44% des répondants sont plutôt confiants et estiment que les scrutins se tiendront bien dans les délais, contre 37% qui pensent le contraire, selon les sondages BERCI-GEC.
Le sondage du GEC et du BERCI s’est aussi intéressé à la perception de l’état de siège, instauré début mai 2021 pour faire face aux violences en cours dans l’Est du pays. Cette mesure emblématique en matière sécuritaire est toujours plébiscitée quatre mois plus tard : 63% des personnes interrogées estiment que l’état de siège est une bonne chose. Et une majorité des sondés (53%) pense même que cette mesure conduira à l’éradication totale des groupes armés dans l’Est.
Pour rappel, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) a été fondé en 2015 afin de promouvoir une recherche rigoureuse et indépendante sur la violence qui affecte des millions de Congolais. Et la Fondation Berci : créé en 1990, le Bureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci) est une société à responsabilité limitée dédiée à la mise en œuvre des projets de recherche et d’évaluation pour améliorer la prise de décisions fondées sur des données factuelles en RDC.