
Africa-Press – Congo Kinshasa. Après avoir officiellement déposé sa candidature à la présidentielle, ce mardi 03 octobre 2023, le prix Nobel de la paix Dénis Mukwege a déclaré devant la presse que malgré tout ce qui se dit sur la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), il croit à la capacité des Congolais non seulement d’aller voter, mais de défendre aussi leur vote.
« Nous disons tout simplement au peuple, si vous n’êtes pas d’accord avec la qualité de ce cycle électoral, indignez-vous. Et si votre vote est volé, vous avez le droit de faire une révolution démocratique. On ne peut pas accepter que ce qui s’était passé au cycle dernier puisse se répéter », a déclaré le docteur Dénis Mukwege.
Devant la presse, le désormais candidat à la présidentielle a fait connaître ses motivations en postulant à la magistrature suprême : « Nous sommes devant une crise existentielle. Le pays est occupé par des forces étrangères avec plus de 100 groupes armés à l’Est. Dans ces conditions où on ne gère plus l’intégrité territoriale, il y a urgence. Nos richesses sont bradées et nous vivons dans une situation de prédation sans précédent. Alors que tout le monde déclare que l’avenir de la planète est en République démocratique du Congo, malheureusement le Congolais vit dans des conditions inhumaines. Hier, c’était l’uranium, aujourd’hui avec le développement électronique, c’est le coltan congolais et demain, ce sera notre cobalt pour la transition énergétique. Et devant cette situation, nous ne pouvons plus continuer à rester indifférents et à laisser les autres gérer nos ressources en nous privant de tout. Le Congolais a toujours répondu absent par rapport à tout ce développement. C’est urgent aujourd’hui de pouvoir faire la part des choses, mettre tout simplement les Congolais sur orbite pour qu’ils soient les gestionnaires de ces biens », a dit l’homme surnommé le réparateur des femmes.
Pour Denis Kadima, le fait de déposer sa candidature et de quitter son confort, c’est déjà une victoire en soi.
« Je crois qu’aujourd’hui, je suis dans la position de dire que c’est maintenant au peuple de décider et il aura le choix, au vu de tout ce que nous subissons, de rompre avec ce système qui a trop duré et de s’engager sur un renouveau qui permet au peuple de pouvoir jouir de ses ressources », a conclu le prix Nobel de la paix.
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