Africa-Press – Congo Kinshasa. Le ministre d’État, ministre de l’Aménagement du territoire, Guy Loando, a présenté des mesures essentielles lors d’un briefing de presse coanimé le jeudi 24 avril 2025 à Kinshasa avec son collègue de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya. Ce briefing, axé sur le thème central « Mesures de prévention et de gestion des catastrophes naturelles à Kinshasa et dans le pays, ainsi que les réformes menées dans le secteur de l’aménagement du territoire », a mis en lumière les actions entreprises face aux inondations récentes. Bien que le gouvernement ait pris des mesures pour minimiser les risques d’inondation, les Congolais attendent du gouvernement Suminwa des actions concrètes, car, dit-on, gouverner, c’est prévoir.
« Un comité a été mis en place, regroupant toutes les administrations pour se pencher sur cette question depuis le début du mois. Il était donc nécessaire de comprendre les causes des inondations de manière structurée. Plusieurs points ont été abordés, et le plan d’urgence a été élargi pour que les actions concrètes soient mieux coordonnées sur les plans social, technique, légal et financier. Concernant les infrastructures, l’accent a été mis sur le curage des caniveaux et le drainage. Il est crucial de procéder immédiatement à ces travaux. Le ministre des Infrastructures a été chargé de superviser ces efforts. Par ailleurs, la crise d’inondations entraîne également des crises de santé publique. Le ministre de la Santé a évoqué la nécessité de disposer d’unités médicales dans toutes les provinces pour garantir l’accès aux soins lors de situations d’urgence », a expliqué Guy Loando.
Le ministre a également souligné que le gouvernement prévoit de constituer des stocks de médicaments dans chaque province pour répondre aux cas de force majeure. « Il est essentiel que des équipes formées soient prêtes à intervenir en cas d’évacuation, notamment lors des montées des eaux. La Caisse nationale de gestion des catastrophes naturelles sera impliquée pour clarifier les rôles de chacun et éviter les chevauchements d’intervention. Nous avons également pensé à des campagnes d’éducation civique pour sensibiliser la population aux dangers des inondations et à la manière d’agir sans paniquer. Ces apprentissages sont essentiels, tout comme dans l’armée, où il est crucial de localiser une menace avant d’agir. Une campagne de sensibilisation sera lancée pour aider les gens à se préparer face aux dangers naturels », a-t-il ajouté.
« Enfin, des mesures ont été prises pour accueillir les sinistrés dans les 26 provinces, avec une administration dédiée pour s’occuper de nos compatriotes. Suite aux événements sur la route de Matadi, le chef de l’État a ordonné la construction de logements sociaux, et près de 1000 logements ont été édifiés en réponse à cette crise humanitaire », a-t-il laissé entendre.
Le ministre a également mentionné des brigades de transport recommandées pour faciliter l’acheminement des ressources. « Sur le plan technique, il est demandé de surveiller les zones à risque et d’installer des structures temporaires pour les sinistrés. Il est important que chaque chantier soit conçu pour garantir un accès adéquat aux services et que des contrôles soient renforcés pour assurer la sécurité et le bien-être des personnes concernées », a-t-il conclu.
Patrick Muyaya explique les avancées sur le cessez-le-feu
Par ailleurs, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a abordé les avancées concernant le cessez-le-feu et le dialogue pour la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo. « Il faut savoir que nous sommes dans un processus qui a déjà commencé. Au cours de ces dernières semaines, notamment grâce aux décisions du président de la République, nous avons réalisé de nombreux progrès. Si l’on regarde depuis février, des sanctions ont commencé à être appliquées. Par exemple, les États-Unis ont sanctionné les membres de la hiérarchie du régime rwandais, y compris un ministre d’État, ainsi que certains de leurs supplétifs. De plus, plusieurs pays, comme la Grande-Bretagne, ont suspendu leur coopération. Aujourd’hui, il est important de considérer le degré des relations diplomatiques, notamment entre la Belgique et le Rwanda, en raison des violations des principes. Cela a créé des problèmes dans les relations bilatérales. »
« Parallèlement, de nombreuses prises de position ont émergé, que ce soit lors de la réunion de la Commission de l’Union africaine ou à travers la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a été recommandé d’établir un cadre de responsabilité pour la République démocratique du Congo, en lien avec des entités spécifiques », a expliqué Patrick Muyaya.
Le ministre a également rappelé les événements récents, soulignant qu’en décembre dernier, une réunion à Luanda avait été organisée pour signer un accord, mais celui-ci n’a pas pu être finalisé. « Le 18 mars, une réunion a eu lieu à Doha, où une déclaration conjointe a été émise. Il est essentiel de relire cette déclaration pour comprendre les enjeux en cours. Avec le Rwanda, toutes les questions ont été abordées, mais des points restent en suspens pour permettre une évolution dans le processus. »
« Les chefs d’État ont ensuite souligné la nécessité de poursuivre les discussions entamées à Doha afin d’établir des bases solides pour un processus durable. La question qui se pose maintenant est celle de la prolongation des engagements, car certaines réactions ont omis de mentionner des aspects diplomatiques cruciaux. Il est important de noter que, lors des discussions, des points de blocage ont été identifiés. Cependant, je tiens à préciser qu’il n’y a jamais eu de véritable blocage, les délégations étant revenues depuis plusieurs jours. Pour ceux qui nous concernent, il est essentiel de communiquer avec clarté et de ne pas céder à la vitesse des réseaux sociaux », a-t-il conclu.
Ces déclarations mettent en lumière les efforts déployés par le gouvernement congolais pour gérer les crises actuelles et préparer le pays à des défis futurs, tant sur le plan humanitaire que diplomatique.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press