Primaires à l’Union sacrée : ”Une manière planifiée d’écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l’Assemblée Nationales” (UNC)

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Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée Nationales'' (UNC)
Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée Nationales'' (UNC)

Africa-Press – Congo Kinshasa. Les réactions n’ont pas tardé après la publication du communiqué appelant à l’organisation des élections primaires à l’Union sacrée en vue d’avoir un candidat unique pour le poste du président du bureau définitif de l’Assemblée nationale le mardi 23 avril 2024. Le camp de Vital Kamerhe appelle au boycott de ces assises. Car, selon Pascal Rucacura, membre et communicateur de l’UNC Bukavu (Sud-Kivu), c’est un moyen et stratagème prétendument légitime pour Félix-Antoine Tshisekedi d’écarter Vital Kamerhe. Sur son compte X, ce cadre appelle les élus de boycotter cette élection.

“Après avoir parcouru la Constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il n’existe aucune loi ni une disposition constitutionnelle qui prévoit la procédure des élections primaires dans notre pays. C’est juste un stratagème de Félix-Antoine Tshisekedi pour trouver un moyen prétendument légitime d’écarter notre président national dans la course au perchoir de l’Assemblée nationale. Nous savons que son parti, l’UDPS, a la majorité des députés nationaux. Ils recevront un mot d’ordre et Vital Kamerhe sera éliminé à l’issue de ces primaires ! Nos esprits devraient déjà se préparer à refaire l’opposition avant d’être consumés par la haine et l’hypocrisie de l’UDPS.

Modeste Bahati Lukwebo était président du Sénat et Christophe Mboso était président de l’Assemblée nationale. De droit pour ce deuxième mandat, le poste de président de l’Assemblée nationale devrait être présidé par Vital Kamerhe sans aucune forme de procès, surtout après lui avoir privé la Primature. Vital Kamerhe est non seulement à la tête d’un regroupement politique qui est aujourd’hui la deuxième force politique du pays mais il est aussi le premier allié du président Félix-Antoine Tshisekedi. Le président de l’UNC est par conséquent géniteur de ce pouvoir et accouplé de l’expérience qui l’a déjà eu dans le passé à ce poste.

“Nous avons compris que le président Félix Tshisekedi n’a pas besoin de Vital Kamerhe. Il veut tout simplement le ridiculiser de plus. D’où, j’en appelle au boycott de ces élections primaires par mon président national Dr Vital Kamerhe”, a invité ce membre du parti de Vital Kamerhe au Sud-Kivu, fief naturel de ce dernier.

Pour de nombreux observateurs de la politique congolaise, Vital Kamerhe paie de son manque de loyauté au chef de l’État. Dans le camps du parti du pouvoir, le choix opéré par Vital Kamerhe d’aller siéger au Parlement sans expédier les affaires courantes sur demande du président de la République aurait suffi pour qu’il soit considéré comme le concurrent sérieux en 2028. Le président de l’UNC serait soupçonné de ne jamais être favorable à la révision de la Constitution telle que le révèlent plusieurs sources.

Le placer au perchoir, Kamerhe serait capable de faire ombrage à tout projet qui ne cadre pas avec l’intérêt du peuple. C’est la raison qui pousse le secrétaire général de l’UDPS de l’organisation de ces primaires où les députés vont s’exprimer avant le vote.

L’appel de ce cadre de l’Union pour la nation congolaise n’augure pas de bons rapports et prouve à suffisance que cette élection laissera de germes de turbulences auxquelles faisait allusion Augustin Kabuya.

Le procès de 100 jours n’aurait-il pas également contribué à ce relâchement du président de la République de son allié de premières heures ? Toutes ces interrogations trouveront des réponses au soir de ces primaires qui risquent de se tenir dans un climat farouche surtout qu’on fait face à certaines pressions. L’homme politique congolais est prêt à se livrer à ce qui le déshonore.

Kamerhe ou pas, la République a besoin d’avoir des hommes à la hauteur de conduire cette institution en prenant des décisions courageuses et même contraires et capables de dire non à la place de oui. Cette bataille qui s’annonce rude risque de plonger cette institution dans un désordre.

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